Une cour d’appel fédérale américaine a rouvert jeudi les hostilités dans une affaire de présumée exploitation sexuelle d’enfant, initiée par l’homme qui, à l’âge de quatre mois, figurait dénudé sur la couverture de l’album Nevermind de Nirvana en 1991.
La plainte de Spencer Elden contre le groupe de rock grunge allègue qu’il a subi un “préjudice permanent” alors que le groupe et d’autres ont tiré profit de l’image le représentant sous l’eau dans une piscine, semblant saisir un billet d’un dollar accroché à un hameçon.
Selon la plainte, cette image aurait enfreint les lois fédérales sur le matériel d’abus sexuel d’enfants.
L’année dernière, un juge fédéral californien a rejeté la plainte tout en autorisant Elden à déposer une version révisée, avant de la rejeter ultérieurement au motif qu’elle dépassait la prescription décennale de l’une des lois invoquées comme fondement.
Mais jeudi dernier, trois juges ont estimé que chaque nouvelle publication de l’image “pourrait constituer une nouvelle atteinte personnelle”, relançant donc la controverse et de nouvelles procédures judiciaires.
Réagissant à cette décision, l’avocat de Nirvana, Bert Deixler, a qualifié le verdict de “revers procédural”. “Nous défendrons avec vigueur cette affaire dénuée de fondement et nous nous attendons à l’emporter”, a-t-il ajouté.
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