2023-09-20 01:54:39
Une journée de poésie basque et une matinée pour écouter ce que disent deux poètes qui écrivent en langue catalane. Les deux jours, une vitrine pour des voix de styles, d’origines et de générations différentes. C’est ce que le festival « Irailekoak » apportera à Lekeitio les 30 septembre et 1er octobre. Le nouvel événement culturel avec création en basque – et pas seulement dans cette langue – est organisé par Euskaltzaindia avec le soutien de la Mairie de Lekeitio et en collaboration avec l’association des commerçants de Kitto, la Société Récréative et le Groupe de Musique Lekitto. Et il est là pour rester, pour revenir au calendrier dans les années à venir, même si ses promoteurs ne savent pas encore où il le fera.
Ce qu’ils savent, c’est qu’il s’agit de la première activité « en direct » dans le domaine de la poésie lancée par l’Académie Royale de la Langue Basque. Si, comme le dit son président, Andres Urrutia, le langage se fabrique chaque jour et n’est pas seulement une norme mais surtout son usage dans la rue, ses locuteurs, “Irailekoak” veut vous apporter la réalité de la création poétique en deux jours, une journée entière et une autre matinée, pour commencer par une analyse de cette poésie des deux premières décennies de ce siècle. « Examiner les chemins de la poésie basque », tel que défini par Miren Agur Meabe, lauréate du Prix National de Poésie Lekeitio et universitaire titulaire d’Euskaltzaindia, à l’origine du programme. C’est le premier objectif d’un festival qui veut faire connaître les poètes « d’ici », écouter les voix de différentes générations et territoires et créer des espaces de collaboration entre eux, dans différents territoires.
« Irailekoak », dont l’entrée est gratuite, propose des conférences, des récitals et des conversations, ainsi que beaucoup de musique. Le samedi 30, Iratxe Retolaza ouvrira le festival avec une conférence sur la poésie basque du 21 à la Sociedad Recerativa, à 11h00 ; à 13 heures, les poètes Aritz Gorrotxategi, Nerea Arrien et Eric Dicharry, accompagnés du musicien Inun, ont prévu un récital à San Juan Talako. Dans l’après-midi, le récital se transformera en défilé : Beatriz Chivite, Itziar Ugarte, Jokin Erkoreka, Libe Goitia et Martin Bidaur parcourront la ville avec le groupe de musique local pour réciter leurs vers sur différentes scènes. Ce sera à six heures. Et le soir, à 22h00, concert de Maite Larburu dans l’église de la Compañía.
Pour dimanche, demain, le rendez-vous à la Société Récréative est avec de la poésie en catalan et avec deux auteurs très différents: la majorquine Antònia Vicens, Prix National 2018, née en 1941, parlera avec Iñigo Astiz et la barcelonaise Mireia Calafell, de 1980, elle sera interviewée par Itxaro Borda. Chacun s’exprimera dans sa langue habituelle et il y aura une traduction simultanée.
La poésie sera visible pendant des jours dans les rues, car les vitrines d’une trentaine de commerces et de nombreux murs afficheront des vers de poètes basques (Miren Agur Meabe, Aurelia Arkotxa, Bernardo Atxaga, Castillo Suárez, par exemple) et de quelques figures littéraires universelles (Forugh Farrokhzad, Anne Sexton, Alejandra Pizikarnik…).
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