2024-05-30 00:54:37
La police vietnamienne enquête sur une célèbre chanteuse après une vidéo virale la montrant jouant avec ses enfants dans une maison américaine avec en arrière-plan une version minuscule du drapeau interdit du Sud-Vietnam.
Le drapeau, qui comporte un champ jaune et trois bandes rouges horizontales au centre, a été utilisé par le Sud-Vietnam jusqu’à la fin de la guerre du Vietnam en 1975.
Cependant, les Sud-Vietnamiens qui ont fui le pays et vivent désormais aux États-Unis ou dans d’autres pays arborent toujours le drapeau comme symbole de fierté et d’identité.
Lundi, une vidéo de la chanteuse Ngoc Mai, également connue sous le nom d’O Sen, et de son mari, l’artiste de cirque Quoc Nghiep, jouant avec leurs enfants dans une maison américaine arborant de petits drapeaux américains et sud-vietnamiens – assis sur une tête de lit – s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux. réseaux sociaux.
Bien qu’elle ait rapidement supprimé la vidéo de sa page Facebook, Mai a reçu de vives critiques sur les réseaux sociaux, notamment de la part de comptes soutenus par le gouvernement.
Le chanteur vietnamien Ngoc Mai se produit le 21 septembre 2018. (DRD Vietnam via Wikimedia)
Un internaute a déclaré que Mai avait « brûlé le pont » après l’avoir traversé – une référence à son ingrat envers l’État communiste à parti unique.
Le ministère vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme a déclaré aux médias qu’il était vérifier la vidéo.
La police de Hô Chi Minh-Ville travaille avec le Conservatoire de Musique de la ville sur l’affaire, ont rapporté les médias. Mai y était professeur de musique mais a quitté l’école en 2019.
La chanteuse avait été admise au Parti communiste vietnamien lorsqu’elle travaillait au conservatoire, mais son adhésion au parti a ensuite été révoquée parce qu’elle ne participait pas régulièrement à des activités connexes, selon un article du journal juridique de Ho Chi Minh-Ville, citant l’artiste. Ta Minh Tam, ancien vice-président et chef du parti de l’académie.
Vacances en famille
Son mari, Quoc Nghiep, a déclaré sur Facebook que leur famille était en vacances aux États-Unis et participait à des concerts de charité pour récolter des fonds pour les enfants handicapés.
“Pour récolter le plus d’argent possible pour les enfants de la Maison Huong Duong, les participants à la visite ont toujours utilisé le transport et l’hébergement fournis par des bénévoles”, a-t-il écrit.
Les membres de la famille jouaient dans l’une des pièces mais n’ont pas prêté attention à l’environnement ni contrôlé ce qui était enregistré dans la vidéo, a déclaré Nghiep.
“[We] Nous avons tiré une grande leçon de cet incident et ne laisserons pas des choses similaires se produire », a-t-il écrit.
Une capture d’écran de la vidéo publiée sur Facebook par le chanteur Ngoc Mai avec les drapeaux des États-Unis et du Sud-Vietnam sur la tête de lit. (Capture d’écran RFA/Chuyện nước Mỹ của Tí via Youtube)
Radio Free Asia n’a pas pu atteindre le Association vietnamienne de la culture et des sciencesl’organisation de Houston, au Texas, qui a organisé les concerts caritatifs, pour commentaires.
Sur son compte Facebook, l’avocat Bui Quang Thang, basé à Hanoi, a écrit qu’il ne serait pas illégal que le drapeau du Sud-Vietnam apparaisse dans un endroit au Vietnam parce que la loi en vigueur ne l’interdit pas.
Néanmoins, de nombreuses personnes au Vietnam considèrent encore le drapeau comme un symbole d’hostilité envers le gouvernement vietnamien actuel, a déclaré l’écrivain Nguyen Vien qui vit à Hô Chi Minh-Ville.
« Cela fait 49 ans que la guerre est terminée », a-t-il déclaré. « Nous devrions considérer ce drapeau uniquement comme le symbole d’une nation perdue. En réalité, ce n’est que de la nostalgie, et nous devons respecter cette nostalgie. Cela fait partie de l’histoire et nous ne pouvons pas le nier.
Traduit par Anna Vu pour RFA vietnamien. Edité par Roseanne Gerin et Malcolm Foster.
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