2023-12-28 16:11:41
La relation hostile que la gauche entretient historiquement avec la police est bien connue, mais une grande partie de la classe ouvrière considère cette institution comme nécessaire malgré les réserves qu’elle émet en raison des multiples antécédents d’actions arbitraires.
Par PT – Paraguay
En effet, la classe ouvrière est la principale victime des délits de droit commun, car ce sont eux qui circulent sur des routes vulnérables, ceux qui vivent dans des endroits dangereux et ceux qui utilisent les transports publics. Leur aversion envers les personnes qui commettent ces actes est donc naturelle, même si leur situation est encore plus vulnérable.
Dans ce contexte, la police apparaît comme la réponse salvatrice évidente pour l’intégrité communautaire, et sur cette base, la droite est justifiée de promouvoir ses politiques de financement des forces répressives.
Mais cette institution fonctionne-t-elle vraiment ?
Oui, mais pas dans ce but. La police est avant tout une institution créée pour protéger la propriété privée et protéger les intérêts des grands hommes d’affaires capitalistes.
Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder la rapidité de réponse donnée par la police en fonction de l’intérêt protégé.
Nous avons tous été témoins d’un nombre immense d’expulsions “exprimer”, souvent sans respecter les garanties procédurales ou sous des titres d’origine douteuse contre les peuples indigènes et les communautés paysannes sans terre au cours des dernières décennies. Dans ces cas-là, la police répond avec une grande efficacité.
Mais lorsqu’il s’agit de cas comme celui des « occupants VIP » associés à la bourgeoisie et à sa bureaucratie politique, non seulement la police ne se présente pas, mais elle est étonnamment douce et respectueuse des garanties procédurales.
De même, lorsqu’il y a une lutte légitime, même contre une probable violation de la constitution nationale (comme ce fut le cas avec l’amendement illégal de 2017 sous le gouvernement Cartes ou le dernier en faveur des fonds de retraite), la police apparaît sans faute pour affronter les manifestants et protéger la bourgeoisie, même si elle attaque ses propres institutions.
Cela signifie-t-il que la police ne fait rien d’utile et que tous les policiers sont de mauvaises personnes ?
Non, lorsque les communistes critiquent la police, nous le faisons en tant qu’institution dans son rôle d’organe répressif au service de la bourgeoisie. Nous ne parlons pas de la qualité en tant que personne d’un agent spécifique.
La police accomplit un travail utile et même nécessaire dans les limites du régime démocratique libéral, y compris (bien que rarement) la résolution de cas de crimes perpétrés contre la classe ouvrière. Mais il s’agit d’une tâche secondaire de l’institution, qui peine à remplir un vide qui n’est même pas partiellement comblé en raison de son incompétence et de son désintérêt. C’est pourquoi les commissions de quartier remplacent une grande partie du rôle que devrait remplir la police.
Il existe également une oppression constante à l’égard des policiers de rang inférieur de la part de leurs supérieurs et la gestion de l’institution est de nature entièrement hiérarchique.
C’est pourquoi nous, communistes, ne cherchons pas l’abolition immédiate de la police dans le contexte pré-révolutionnaire, mais nous soulignons qu’elle fait partie de la défense des ennemis de classe qui doivent être combattus en tant que tels. C’est pourquoi il est si important de briser l’ordre hiérarchique, en démoralisant et en affaiblissant les officiers inférieurs qui peuvent plus immédiatement relier les souffrances de la classe ouvrière dont leur propre environnement fait partie et ainsi briser les rangs et se diriger vers les tranchées de la classe. … travailleur dans des situations révolutionnaires.
Notre objectif à moyen terme et notre proposition est le remplacement de cette institution par une institution composée de personnes issues de la classe ouvrière formées par d’anciens agents subalternes sympathisants et adhérents à la cause. Cette institution serait gérée de manière localisée et avec ses membres démocratiquement élus.
Ce qui ne peut être réalisé qu’avec la classe ouvrière organisée sous la direction d’une avant-garde révolutionnaire.
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