AFPLe président Macron (au premier plan) avec les ministres Lecornu et Darmanin lors d’un défilé à l’occasion de la fête du 14-Juillet
NOS Nouvelles•aujourd’hui, 16h00
Frank Renout
Correspondant France
Frank Renout
Correspondant France
Des élections législatives ont eu lieu en France il y a une semaine. Mais jusqu’à présent, il n’y a toujours pas de nouveau gouvernement, ni de nouveau Premier ministre, ni de nouveau Parlement. Cependant, il y a beaucoup de disputes et de nombreux affrontements entre des politiciens aux egos démesurés.
C’est remarquable, car généralement le parti vainqueur en France forme immédiatement un gouvernement pour démarrer le plus rapidement possible. Et généralement, ce parti obtient également une majorité absolue de plus de la moitié des sièges, mais ce n’est pas le cas actuellement.
Dimanche dernier, la coalition de gauche Nouveau Front Popculaire (NFP) a remporté les élections. Mais la gauche n’a pas obtenu la majorité absolue nécessaire à la mise en œuvre des plans. Vous ne pouvez remporter des voix qu’avec plus de la moitié des sièges.
Les élections ont également vu émerger deux autres grands blocs, mais ils n’ont pas non plus obtenu la majorité absolue : la coalition autour du président Macron et le parti de la droite radicale Marine Le Pen.
Des candidats ambitieux
C’est pourquoi le président Macron a déclaré la semaine dernière que personne n’avait gagné les élections. Il souhaite désormais former une sorte de grande coalition centriste qui gouvernera et qui devrait être composée de son propre parti, Renaissance, et de partis modérés de gauche et de droite. Mais pour l’instant, aucun parti ne prend publiquement les devants. Par ailleurs, il ne peut y avoir qu’un seul Premier ministre, mais de nombreux candidats ambitieux sont déjà en lice.
Traditionnellement, le parti vainqueur en France nomme un gouvernement, en l’occurrence le NFP de gauche. Cette coalition veut un Premier ministre de gauche et un gouvernement de gauche au pouvoir. Mais malgré les négociations qui se poursuivent jour et nuit, les quatre principaux partis de gauche de cette coalition ne parviennent pas à parvenir à un accord. Ils ont tous présenté leurs propres candidats au poste de Premier ministre.
Par exemple, le parti de gauche radicale LFI aurait présenté quatre candidats, dont le chef du parti Jean-Luc Mélenchon. Mais le Parti socialiste, entre autres, ne veut pas de Mélenchon dans un gouvernement : ils le trouvent trop radical. Et si la coalition NFP parvient à trouver un candidat consensuel, sa nomination devra être approuvée par le président Macron, qui souhaite donc un cabinet de centre et non une équipe gouvernementale de gauche.
Beaucoup de rivalité
En attendant, le précédent Premier ministre, Gabriel Attal, s’occupe des affaires courantes tant que son successeur n’est pas encore inscrit. Ces affaires d’actualité sont en fait assez importantes. Les Jeux olympiques débuteront à Paris dans deux semaines, avec plus de 10 000 athlètes et quelque 16 millions de visiteurs affluant en France, pays toujours en état d’alerte en raison du danger d’attentats terroristes.
Le Premier ministre Attal, les ministres et les hauts responsables font des heures supplémentaires pour assurer le bon déroulement des Jeux, mais sont également en retrait en raison du nouveau gouvernement attendu. Le ministre de l’Intérieur, chargé de la sécurité pendant les Jeux, a déjà annoncé vouloir démissionner.
“Les cartes sont en train d’être rebattues dans la politique française”, résume le quotidien Le Monde. Les ambitions et les egos s’affrontent, précise le journal. “Nous attendons de la fumée blanche”, écrit le journal régional Sud Ouest. “Mais il y a beaucoup de problèmes et beaucoup de rivalité.”
Paralysé
La crainte parmi les observateurs est que le Parlement ne soit paralysé, maintenant qu’aucun des trois blocs de pouvoir ne détient plus de la moitié des sièges. Un gouvernement de gauche NFP aura de grandes difficultés à mettre en œuvre ses plans sans cette majorité absolue.
De plus, on ne sait pas exactement à quoi ressemblera la coalition de centre souhaitée par Macron, qui y participera et si ces partis communs obtiendront la majorité absolue des sièges.
En tout cas : l’Assemblée, la Chambre des représentants française, se réunira pour la première fois dans sa nouvelle composition jeudi. La fédération syndicale CGT a déjà appelé les Français à descendre ce jour-là dans la rue dans tout le pays, notamment à l’Assemblée à Paris. “Nous exigeons que les résultats des élections soient respectés et qu’un gouvernement de gauche soit mis en place”, a déclaré la CGT.
2024-07-14 17:00:01
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