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La pollution de l’air affecte significativement les capacités cognitives, selon des études scientifiques récentes.

La pollution de l’air affecte significativement les capacités cognitives, selon des études scientifiques récentes.

En ce qui concerne l’impact de la pollution atmosphérique sur les capacités cognitives, une étude menée en 2015 par des chercheurs de l’Université d’Harvard a marqué les esprits. Publiée dans la revue “Perspectives de la santé environnementale”, l’étude a vu 24 employés, travaillant dans différents secteurs tels que l’architecture, la programmation ou encore le design, être séparés en deux groupes. Le premier groupe a été placé dans une pièce où la concentration de CO2 a été maintenue au strict minimum grâce à un système discret de ventilation, tandis que le deuxième groupe a été placé dans une pièce où la concentration de CO2 a été maintenue à un niveau élevé. Les participants eux-mêmes ne savaient pas à quel groupe ils appartenaient et devaient passer un test d’évaluation de leurs capacités de prise de décision, d’attention et de collecte d’informations chaque jour vers 15 heures. Au bout de deux semaines, le score du groupe évoluant dans la pièce la moins polluée était de 61 % supérieur à celui du groupe évoluant dans la pièce la plus polluée, ce qui suggère que les conditions atmosphériques ont un impact significatif sur les capacités cognitives des travailleurs.

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Ce constat a été confirmé en 2018 par des chercheurs de l’University College de Londres qui ont découvert, grâce à une méthode similaire, que des concentrations élevées de CO2 réduisent la mémoire, altèrent la concentration et diminuent les capacités de prise de décision. En 2020, une étude publiée dans la revue “GéoSanté”, qui s’est basée sur les synthèses du GIEC, a projeté que les concentrations de CO2 pourraient atteindre en moyenne 930 parties par million (ppm) à l’extérieur et 1400 ppm à l’intérieur d’ici 2100, ce qui pourrait entraîner une diminution, respectivement, de 25 % et 50 % des capacités de prise de décisions de base et de réflexions stratégiques chez l’être humain.

Un élément particulier de l’étude menée par les chercheurs de l’Université d’Harvard est que son auteure principale, Shelly Miller, s’est penchée en détail sur les mécanismes biologiques à l’origine de ce phénomène. La chercheuse a notamment rappelé que lorsque le corps humain est exposé à de l’air fortement imprégné de CO2, les niveaux de CO2 présents dans le sang augmentent, réduisant ainsi la quantité d’oxygène qui atteint le cerveau. Les ions d’hydrogène et de bicarbonate présents dans le sang augmentent également, créant un déséquilibre électrolytique qui provoque un inconfort accru et une baisse des performances intellectuelles.

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Au-delà du CO2, ce sont surtout les autres polluants qui font aujourd’hui l’objet d’une attention renforcée de la part de la communauté scientifique, tels que les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre et les particules fines. Pendant longtemps, la recherche s’est focalisée sur les effets de ces polluants en termes de maladies pulmonaires et cardiovasculaires. L’Organisation Mondiale de la Santé estime ainsi que la pollution de l’air est responsable de 4,2 millions de décès prématurés par an dans le monde.
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