La pollution de l’air favorise le cancer du poumon chez les non-fumeurs: une nouvelle étude révèle les mécanismes impliqués.

La pollution de l’air est une préoccupation de plus en plus grande pour la santé publique, et à juste titre. Les impacts négatifs de la pollution de l’air sur la santé sont bien documentés, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires tels que l’asthme. Cependant, de nouvelles recherches indiquent que même les non-fumeurs peuvent être touchés par la pollution de l’air, ce qui augmente leur risque de développer des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Dans cet article, nous analyserons les effets de la pollution de l’air sur les non-fumeurs et les mesures que nous pouvons prendre pour réduire la pollution de l’air dans nos villes.


Le cancer du poumon chez les non-fumeurs a augmenté de 7,2% en 2000 à 12,6% en 2020 et la pollution de l’air pourrait en être la cause, selon une étude publiée dans la revue Nature. Les scientifiques ont analysé le lien entre les niveaux de particules PM2,5 et l’incidence du cancer du poumon chez 33 000 non-fumeurs dans plusieurs pays, ainsi que chez des souris porteuses d’une mutation du gène EGFR associé à un risque de croissance tumorale incontrôlée. Les résultats ont montré une association claire entre les niveaux de pollution de l’air et l’apparition de tumeurs, mais sans augmentation du nombre de mutations dans les cellules pulmonaires. Au lieu de cela, l’exposition aux particules a entraîné une réponse inflammatoire soutenue, qui favorise le cancer des poumons. Les scientifiques ont également découvert qu’une protéine libérée par certaines cellules immunitaires dans les poumons favorisait l’inflammation et que les souris traitées avec un anticorps bloquant cette protéine enregistraient une baisse de l’incidence de cancer du poumon. Toutefois, concernant des traitements préventifs, l’auteur de l’étude, Allan Balmain, préconise des interventions diététiques pour combattre l’inflammation des cellules.