La plateforme de réservation en ligne de restaurants TheFork a gagné en popularité ces dernières années. Ses atouts? Facilité d’utilisation, promotions dans certains établissements et propositions de découvertes. Elle fait pourtant grogner une partie des restaurateurs en raison des taxes prélevées.
Midi. Pour Anaïs, c’est l’heure de manger, mais aussi de faire de bonnes affaires: en réservant une table via l’application, elle obtient 30% de rabais sur le menu.
“Ce ne sont pas les promotions qui vont vraiment cibler mon choix”, souligne-t-elle dans le 19h30. “Mais là par exemple, pour un nouvel établissement lausannois que je ne connais pas forcément, je trouve que c’est sympa de le découvrir avec une promotion”, explique la jeune femme.
A l’image d’Anaïs, la moitié des clients du restaurant Lily ont dîné ce midi par l’entremise de TheFork.
“Nous nous sommes mis sur TheFork il y a à peu près un mois pour des questions de visibilité et de clientèle, pour essayer de capter plus de clients et aussi pour remplir un peu les horaires creux, surtout le midi en semaine”, détaille Marie-Lys Perrier-Bizeau, la gérante de l’enseigne.
Un coût décrié
Cette visibilité a un certain coût. Au restaurant Lily, le plat du jour avec entrée se vend 20,5 francs. Mais si le client passe par TheFork, une commission de 3 francs est prélevée. Et il faut également compter les 30% de rabais. L’assiette rapportera donc 11,35 francs.
A Genève, Philippe Rielle, le directeur du restaurant La Fabrique, sert ses clients avec le sourire. Mais lorsqu’on évoque la plateforme de réservation, même s’il l’utilise, c’est plutôt la soupe à la grimace.
“La solution n’est pas rentable pour un restaurateur, parce que, les marges étant assez faibles, ce sont des coûts en fin de mois qui ne permettent pas de payer d’autres factures”, analyse-t-il.
Mise en valeur des enseignes
Mais TheFork, dont le siège est à Paris, défend ses prix, en se présentant comme une vitrine importante.
“Pour les restaurateurs, nous sommes une agence marketing qui leur permet de maximiser leur taux de remplissage. Et surtout de pousser les convives à réserver au restaurant. Nous nous battons tous les jours pour faire en sorte que le maximum de convives sortent, se rendent au restaurant et vivent le meilleur moment de la journée”, argumente Damien Rodière, le directeur général de TheFork pour l’Europe de l’Ouest.
De plus en plus de clients réservent avec l’application. En Suisse, plus de 1300 restaurants ont adopté TheFork.
Emilien Verdon/ami
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