2024-09-17 07:19:43
Des succursales ferment, les services se numérisent : la poste évolue – et se heurte également à des résistances. Un aperçu.
Auteur:
Manuela Siegert
17.09.2024, 06:20
Un bureau de poste sur cinq devrait disparaître. Les gens peuvent faire leurs affaires postales en ligne. La Poste change – parce qu’elle veut et parce qu’elle veut rester dans l’air du temps. Nicole Burth, membre de la direction du groupe, est responsable de la transformation numérique. Elle prend position sur les changements individuels.
Le cœur de métier en déclin
Le nombre de lettres envoyées est en baisse constante en Suisse. Alors qu’il y a cinq ans, ils étaient plus de deux milliards, ils étaient récemment autour de 1,6 milliard. En réponse, le service postal a augmenté le prix des lettres à deux reprises en deux ans. Aujourd’hui, une lettre coûte 1 franc (B-Post) ou 1,20 franc (A-Post).
Le secteur des colis est plus stable ; la pandémie a même donné un sommet à cette division. La Poste est jusqu’à présent rentable avec un bénéfice de 254 millions de francs. Elle a récemment distribué 50 millions de francs de dividendes par an au gouvernement fédéral.
Démantèlement de succursales
En mai 2024, l’entreprise a annoncé qu’elle fermerait 170 succursales d’ici 2028. Cela signifie qu’un bureau de poste sur cinq disparaîtra. Ils sont au moins partiellement remplacés par les agences postales, par exemple dans le magasin du village.
Nicole Burth déclare : « Il ne s’agit pas de démanteler le service, il s’agit de nous permettre de transformer les points de livraison. » 100 millions de francs sont investis dans les nouvelles technologies dans les branches.
“Les gens ont déjà voté, avec leurs pieds : ils ne viennent plus, ou pas dans la même mesure.” Les besoins des clients ont changé : les gens veulent plus de services en un seul endroit, dit-elle.
Passer au numérique
La Poste souhaite passer de l’analogique au numérique et a lancé à cet effet une «boîte aux lettres numérique». Les plateformes de communication font également partie de leur activité, comme le vote électronique ou le dossier médical électronique, deux solutions très controversées et à l’étude depuis longtemps.
Nicole Burth déclare : « La numérisation doit se faire de telle manière qu’elle reste hybride. » Les offres analogiques sont toujours nécessaires ; on ne peut pas forcer les gens.
Mais jusqu’à présent, les nouveaux services postaux ont entraîné des pertes. Au premier semestre, la perte s’élève à près de 40 millions de francs.
Plus de domaines d’activité
La Poste Suisse propose également des logiciels pour les communes et les PME et est active dans les services de cybersécurité. Elle rachète également des entreprises depuis des années. Rien qu’au cours des dernières années, des dizaines d’entre elles ont été ajoutées, la dernière en date étant la société de Lenzbourg Diartis, qui propose des logiciels pour l’échange d’informations dans le secteur social.
Que doit faire la Poste ?
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La Poste Suisse a deux tâches. Il devrait accorder les éléments suivants :
- Services postaux
- Services de transactions de paiement
Et suffisant et peu coûteux. C’est ce qui est dit dans le Postgesetz.
L’entreprise doit livrer le courrier au moins cinq jours par semaine dans toutes les agglomérations habitées toute l’année (sauf exceptions si les ménages ne peuvent être atteints que avec des difficultés déraisonnables).
Nicole Burth se défend contre l’accusation selon laquelle ces acquisitions seraient une boîte noire. Tout était bien planifié. Cela signifie que vous pouvez transférer des services vers le monde numérique. Elle souligne que toutes les activités sont couvertes par la réglementation applicable : « Nous ne sortons pas de la zone. »
Un vent contraire politique
Le 10 septembre 2024, le Conseil national a dit non à la restructuration de la Poste, par une nette majorité de 113 voix contre 60 et 18 abstentions. Les services ne devraient pas être davantage réduits. Albert Rösti, chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Uvek, a tenté en vain de convaincre les parlementaires. Le Conseil des Etats tranchera ensuite.
Nicole Burth veut attendre et voir. Elle espère que « les politiques prendront les mesures nécessaires pour que la réglementation puisse être modifiée ».
Avis de correction
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Dans une première version, nous écrivions que la Poste souhaitait investir 1,5 milliard de francs dans des acquisitions. Ce n’est pas exact. Le passage concerné a été corrigé.
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