la potion magique des (bons) directeurs sportifs de l’Espanyol

2024-08-18 17:00:15

BarceloneAvant l’arrivée de Chen Yansheng, le complexe sportif de l’Espanyol devait faire des miracles avec les économies de guerre. La dette qui a plombé l’organisation pendant des années l’a obligée à vendre la plupart de ses talents et a limité sa capacité à investir dans du renfort. L’entité s’est adaptée à ce scénario complexe, au point de rester dans l’élite pendant près de trois décennies. Survivre en Primera sans argent pour investir dans des renforts sera le grand défi de Fran Garagarza, l’actuel directeur sportif d’un club qui débutera la Ligue ce lundi sur le terrain de Valladolid (19h, DAZN).

“Nous avons besoin de deux attaquants d’un bon niveau. Il y a aussi deux joueurs créatifs, soit des ailiers, soit des éléments qui jouent à l’intérieur et à l’extérieur, plus un milieu de terrain et un joueur central ». C’est la lettre aux rois que l’entraîneur Manolo González a récitée il y a quelques semaines dans une interview à TV3. L’entraîneur a réclamé des “renforts nécessaires”, tout en précisant qu’il était pleinement conscient de la situation que vit l’organisation: “Malheureusement, il y a un problème économique qui nous a empêché d’amener certains joueurs que nous souhaitions. Aujourd’hui on est foutus, il faut le dire comme ça. Garagarza m’a dit qu’ils essaieraient d’apporter tout ce qu’ils peuvent, mais nous devons être conscients que nous ne sommes pas dans une situation de mouvements répétés comme ceux qui ont eu lieu il y a quelques années”.

Dans cette dernière réflexion, González a évoqué les neuf recrues les plus chères de l’histoire de l’Espanyol, toutes sous le mandat de Chen : Raúl de Tomás (22,5 millions), Matías Vargas (10,5), Borja Iglesias et Embarba (10), Cabrera (9), Darder, Calero et César Montes (8) et Leo Baptistao (7). Les pertes subies par l’entité à la suite des deux dernières baisses et de la pandémie, ainsi qu’une dette qui s’est à nouveau grossie, ont réduit le Fair-play financier, les obligera à miser à nouveau sur l’effectif inépuisable et les renforts faible coût.

Álvaro Tejero (libre) et Carlos Romero (prêté) ont montré la voie à suivre pour un Garagarza qui ferait bien de chercher la potion magique qui a permis de survivre à deux de ses prédécesseurs, le druides Ramon Planes et Óscar Perarnau. Pour l’instant, l’exécutif basque sera implanté dès la première journée avec six nouveaux visages dans l’effectif qui compensent les adieux de Braithwaite, Melamed ou Keidi Bare.

Outre Tejero et Romero, quatre joueurs prêtés sont arrivés à Cornellà El-Prat ces dernières semaines. Le dernier, le défenseur italo-albanais Marash Kumbulla, qui appartient à la Roma. Les autres sont le milieu de terrain central tchèque Alex Král, appartenant à l’Union Berlin, et les attaquants Irvin Cardona et Alejo Veliz, respectivement d’Augsbourg et de Tottenham. Des footballeurs peu connus de la paroisse blanc et bleu qui doivent aider l’Espanyol à ramer contre la précarité et à continuer en Primera. Mais avec la liste de courses de Manolo, les ressources manquent encore : les deux acteurs créatifs sont la cible avant la fermeture du marché.

Déposer avec peu de ressources, une routine régulière

Garagarza tente de reproduire la potion magique de Planes et Perarnau pour signer du bon et pas cher. Même s’ils disposaient de très peu de ressources, tous deux avaient l’œil pour reconstruire des équipes qui perdaient chaque année une bonne partie de leurs meilleurs joueurs.


Óscar Perarnau, ancien directeur sportif de l'Espanyol.

Avec Planes, qui a occupé ce poste entre l’été 2009 et l’hiver 2012, l’Espanyol n’a jamais payé plus de 6 millions pour personne. Ce montant n’a été atteint que par Sergio García, qui l’a amorti en fonction des buts. Leur deuxième signature la plus chère, Dani Osvaldo (5,1 millions), a également bien performé avant d’être échangé pour 16 millions. Au cours de son mandat, il a également signé Héctor Moreno et Cristhian Stuani, pour 2,5 et 2,7 millions, et a incorporé Verdú, Víctor Sánchez et Kalu Uche libres, et a été transféré à Coutinho ou Longo. L’Espanyol l’a licencié en 2012, mais a tenté de le faire revenir à trois reprises. Le dernier d’entre eux, en 2022, comme l’avance l’ARA. Planes, en fait, était le candidat choisi par José María Durán si Chen vendait finalement le club au Mountain Star Sports Group. Il est désormais le directeur sportif de Saudi Al-Ittihad.

Si leur nombre était restreint, celui de Perarnau l’était encore plus. Entre fin 2012 et début 2016, le Maresmenc n’a pu débourser plus de 1,5 million pour personne. C’est en effet le montant qu’il a payé à Villarreal pour 50% des droits économiques de Gerard Moreno. Perarnau a également récupéré David López pour 250 000 euros, signé Álvaro González et Hernán Pérez pour 1,1 et 1,3 millions et, surtout, a reconstruit les effectifs à base de joueurs prêtés (Lucas Vázquez, Marco Asensio, Sidnei, Pizzi ou Córdoba) et libres (Caicedo, Séville, Cañas, Abraham, Diop). Des opportunités de marché avec suffisamment de talent et de faim pour maintenir l’Espanyol en Primera. Juste ce dont l’entité a encore besoin.



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