La précieuse ouïe : comprendre et préserver notre audition

La précieuse ouïe : comprendre et préserver notre audition

Avoir une bonne audition est essentiel pour mieux comprendre le monde. Un effleurement, un froissement, un grincement… donnent lieu à une interprétation. Mais qu’est-ce qui rend nos oreilles si précieuses ?

Impossible sans l’ouïe

Même sans les voir, l’ouïe fournit une foule d’informations sur les détails du quotidien. Nous savons immédiatement si la circulation à l’extérieur est dense, si les voitures roulent rapidement ou non. Nous pouvons même deviner, grâce aux klaxons, si les conducteurs sont irrités. Ce sont également nos oreilles qui perçoivent l’ambiance : une pièce vide n’a pas la même résonance qu’une salle comble. De même, un film d’horreur n’a pas la même saveur sans le son… Les gouttes d’eau sur une fenêtre sont signe de pluie, le crépitement dans la cheminée indique que le feu est allumé. Ces signaux sonores omniprésents influencent nos actions : les sirènes d’une ambulance nous incitent à réagir rapidement tandis que l’alarme stridente de notre véhicule nous rappelle de mettre notre ceinture. Nos délicates oreilles peuvent reconnaître une voix parmi des milliards d’individus ! Et en déterminer la provenance. Même lorsque nous dormons, nous continuons d’entendre. Comment pourrions-nous râler contre notre réveil sinon ?

L’oreille cassée

Cependant, l’OMS estime que “12 % de la population belge souffre d’une perte auditive”. Ce chiffre correspond approximativement à la moyenne mondiale d’une personne sur six ! Plus inquiétant encore : “seulement un tiers de ces personnes porte une prothèse auditive”. Or on sait qu’un trouble de l’audition “nous expose davantage aux accidents et aux chutes”. La baisse de vigilance en est la cause. À titre indicatif, il existe quatre niveaux de surdité : légère (20 à 39 dB de perte auditive), moyenne (40 à 69 dB), sévère (70 à 89 dB) et profonde (plus de 90 dB). Un bruit est considéré comme nocif à partir de 90 dB, soit le son d’une perceuse. “Si cette pollution sonore dure quelques secondes, cela ne comporte aucun danger, à condition que cela ne se répète pas régulièrement”, prévient Françoise Genard, l’oto-rhino-laryngologiste. “Une conversation normale atteint les 50 dB. C’est à partir de 70 dB qu’un son, émis trop longtemps, peut commencer à endommager vos oreilles.”

Ne faites pas la sourde oreille !

Trois facteurs conditionnent l’ouïe : l’âge, la génétique et l’exposition au bruit. “Pour les deux premiers, il n’y a pas grand-chose à faire”, prévient-elle. “En revanche, pour préserver son audition, il vaut mieux éviter les bruits trop intenses.” Les discothèques, les concerts et les festivals avec de la musique amplifiée sont à proscrire, alerte le Conseil supérieur de la santé. Ces signes doivent vous alerter : perte de compréhension dans les environnements bruyants, sifflements, hypersensibilité aux sons forts ou acouphènes. Sachant que “10 à 30 % de la population en souffre”, ajoute le CSS… Enfin, il est recommandé d’utiliser des bouchons d’oreille lors d’activités bruyantes, de faire contrôler son audition régulièrement, de baisser le volume de ses écouteurs ou de son casque, tout en ne dépassant pas une heure d’écoute et… de ne pas utiliser de cotons-tiges. À bon entendeur !

Saviez-vous ?

  • Nos deux oreilles n’entendent pas de la même manière. La droite est plus sensible à la musique tandis que la gauche est plus disposée au langage.
  • Nos oreilles grandissent tout au long de notre vie.
  • Seule une personne sur dix mille possède l’oreille absolue, cette capacité à reconnaître une note de musique jouée seule, sans aucune référence auditive préalable. Les exemples les plus célèbres sont Bach, Mozart, mais aussi Michael Jackson, Mariah Carey et Lady Gaga.

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