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La première comédie musicale hongroise

by Nouvelles
La première comédie musicale hongroise

Trois nuits d’amour est la version cinématographique de 1967 de la comédie musicale du même nom, que les critiques de cinéma hongrois ont honorée du prix de la cinématographie décerné à Tamás Somló. Lors de festivals internationaux – Buenos Aires, Mar del Plata – le film a reçu le prix de la meilleure réalisation. Il a été réalisé par György Révész, le scénario a été écrit par Miklós Hubay et István Vas et le compositeur du film était György Ránki.

Gyula Bodrogi dans le programme “Histoire de Szélesvásznú”. Source : Hir TV

La pièce Trois nuits d’amour a été créée en 1961 avec Ági Margittai et Gyula Bodrogi.

Il s’agit d’une situation très particulière, car le mot musical n’est pas encore une expression courante. Jusque-là, on ne jouait que des comédies musicales. C’est la première pièce que l’on qualifie déjà de comédie musicale, née de la fusion de la prose, de la poésie et de la musique.

Gyula Bodrogi le souligne dans l’émission. Il ajoute : il considère Miklós Szinetár, qui a mis en scène la pièce, comme l’homme de théâtre le plus intelligent du pays, qui était en avance sur son temps en réalisant qu’ici aussi le genre musical était nécessaire.

Bence Csatári souligne dans la conversation que la pièce a été un énorme succès, ce à quoi Gyula Bodrogi répond :

“Le public adore le théâtre. Si nous faisons quelque chose avec l’âme, avec un cœur pur, le public l’acceptera avec plaisir. »

Dans la seconde partie de la conversation, on demande entre autres à l’écrivain Gábor Szigethy, lauréat du prix Kossuth, pourquoi cette pièce a été une révélation en 1961.

Nous sommes après 45. Nous sommes après 1956. Cette pièce raconte ce que Vera Sennyei a chanté avec brio au troisième acte : « Que Dieu soit avec toi, notre douce vie ! Que Dieu te bénisse, Budapest, ma chérie !» Autrement dit, dire au revoir fait mal, et ça fait mal même si ce n’était pas parfait. Un niveau de vie civile apparaît dans la pièce, qui a été systématiquement éradiqué dans le pays après 1949.

– souligne Gábor Szigethy, qui parle également de la critique contemporaine.

Gábor Szigethy : C’est encore le monde où les acteurs jouent les uns dans les yeux. Source : Hir TV

Il dit que Péter Rényi mentionne dans Népszabadság qu’il est dommage que Vera Sennyei chante cette chanson avec un peu de douceur et sans ironie. Alors il ne se demande pas pour quel genre de vie il pleure. L’historien du théâtre mentionne également qu’il y a quelqu’un qui a écrit que la pièce était une critique du fascisme.

– Il n’y a aucune mention de cela dans la pièce. Il s’agit précisément du fait que l’ère Horthy, avec toutes ses contradictions, était encore plus vivable que l’ère Rákosi.

– souligne Gábor Szigethy, ajoutant qu’une représentation théâtrale est toujours passionnante lorsqu’elle est entendue.

De nombreux personnages du film sont transformés (par exemple Melitta) par rapport à la pièce originale et, comme le dit Szigethy, ils en ont discuté avec Miklós Hubay. – Je lui ai dit que tu mettais toutes tes idées dans le film, même si tout devient différent, tout sonne différemment. Dans le programme, l’historien du théâtre explique également que le film n’est pas maintenu en vie par l’histoire, mais par le fait que György Révész a réuni un formidable ensemble d’acteurs.

– Darvas, Latinovits, Sinkovits – c’est encore le monde où les acteurs jouent les uns dans les yeux. Ce n’est pas que chacun joue à son propre jeu, mais ils se lancent les balles

– dit Szigethy et constate que cela devient malheureusement de moins en moins visible dans le jeu des acteurs d’aujourd’hui.

Cela vaudra donc la peine de s’asseoir devant les écrans de télévision samedi après-midi, l’épisode actuel de “L’histoire de Szélesvásznú” sera visible à partir de 17h30 et le film Trois nuits d’amour à partir de 19h10. Télévision d’information dans son émission.

Photo de couverture : Gyula Bodrogi et les deux présentateurs de l’histoire de Szélesvásznú (Photo : Hír TV)

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