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La prise en charge des hépatites B, C et Delta : vers l’éradication d’ici 2030

La prise en charge des hépatites B, C et Delta : vers l’éradication d’ici 2030

En attendant les nouvelles recommandations concernant la prise en charge des personnes infectées par le virus de l’hépatite B, C ou Delta, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Santé publique France) a consacré un numéro à ces pathologies. L’éditorial de Françoise Roudot-Thoraval fait le point sur la situation actuelle, avec comme objectif d’éradiquer ces virus d’ici 2030.

En ce qui concerne la vaccination contre l’hépatite B, grâce à l’obligation vaccinale pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, la couverture vaccinale (3 doses) est actuellement de 91,2%, dépassant ainsi les recommandations de l’OMS au niveau mondial, mais sans atteindre les 95% recommandés pour la région europe. Il est donc raisonnable d’espérer qu’environ une décennie, les adolescents qui commencent leur vie sexuelle seront majoritairement protégés contre le VHB. Cependant, la faible couverture vaccinale chez les adolescents actuels (environ 45% à 15 ans), ainsi que chez les populations fortement exposées au risque d’infection (notamment les utilisateurs de drogues), reste un problème.

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Un dépistage insuffisamment ciblé est également observé. Entre 2014 et 2021, 25 millions de personnes ont été testées, mais les personnes à risque ne sont pas suffisamment ciblées. Par exemple, le dépistage concerne plus souvent les femmes que les hommes, et plus fréquemment les personnes âgées de 18 à 39 ans, alors que les patients infectés par le VHC sont principalement des hommes âgés de 40 à 59 ans (plus de 80% du total des patients dépistés), et les patients infectés par le VHB sont principalement des hommes âgés de 30 à 49 ans. De plus, le dépistage est principalement effectué par les médecins généralistes, qui rencontrent souvent des difficultés à identifier les facteurs de risque. Ces facteurs seront mieux identifiés plus tard par les spécialistes de la prise en charge des patients une fois la maladie diagnostiquée. Parmi ces patients, 35% présentent une fibrose sévère (F3 ou F4).

Bien que les traitements par agents antiviraux directs soient de courte durée (8 à 12 semaines), très efficaces et bien tolérés, le nombre de patients initiés à ces traitements a fortement diminué après leur disponibilité pour tous les patients. Cela est probablement dû à une baisse importante du nombre de patients diagnostiqués restant à traiter, ainsi qu’à la difficulté d’atteindre certaines populations exposées éloignées des soins.

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En conséquence, Françoise Roudot-Thoraval plaide en faveur d’une large diffusion et d’une répétition d’informations sur les facteurs de risque les plus courants, tant pour les professionnels de santé que pour la population générale, d’autant plus que ces facteurs sont souvent ignorés ou oubliés par les patients. Elle souligne que si un dépistage systématique n’est pas souhaitable, toutes les opportunités doivent être saisies. Elle met notamment en avant les consultations médicales de prévention, en particulier celles prévues à 45 et 65 ans, qui devraient permettre de mener un questionnaire approfondi pour identifier ces facteurs de risque liés aux virus B et C.
#Encore #effort #pour #éradiquer #les #hépatites #Delta
2023-08-02 18:25:08

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