La question en suspens de l’emploi des jeunes : réduire les emplois à temps partiel | Économie

2024-08-12 18:53:46

Les jeunes font partie des groupes qui ont le plus bénéficié de la dernière étape de reprise de l’emploi après la pandémie et, en particulier, des mesures de la réforme du travail de 2022 visant à promouvoir l’emploi permanent. Mais, malgré les améliorations enregistrées par ce groupe ces dernières années, le rapport Jeunes : précarité et difficulté d’accès au logement préparé par l’association de jeunesse Ruge, du syndicat UGT, souligne que les jeunes travailleurs « souffrent encore plus durement des ravages du chômage et de l’emploi temporaire, avec des taux bien plus élevés que ceux du reste de l’économie ». Le rapport, publié ce lundi, souligne surtout un problème en suspens, qui s’est moins amélioré que le reste des conditions de travail : la réduction des emplois à temps partiel.

Les données statistiques officielles attestent de toutes ces affirmations : en juin dernier, le taux de création d’emplois pour les moins de 30 ans était proche de 5 % par an, soit à peine le double de la croissance de l’emploi en général (2,5 %), atteignant un nombre record de jeunes. 3,32 millions de personnes affiliées à la Sécurité Sociale.

Le taux de chômage de ce groupe a également diminué en moyenne dans une proportion bien supérieure à celle du chômage dans l’économie. Concrètement, il s’établit à 19,8% au deuxième trimestre 2024, soit cinq points de moins qu’en 2019, avant la pandémie. Cette baisse est supérieure de trois points à celle enregistrée par le taux de chômage national (2,8 points à 11,3%) sur la même période. L’impact de la réforme du travail a également été plus marqué chez les moins de 30 ans, parmi lesquels les contrats à durée indéterminée ont augmenté de 102% et représentent désormais 41% du nombre total de jeunes cotisants.

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Dans le même temps, le taux temporaire d’affiliation des jeunes présente des résultats positifs, puisqu’il a diminué de 17,8 points depuis l’entrée en vigueur de la réforme, selon les chiffres de l’Enquête sur la population active (EPA), qui situent le niveau de partialité de la groupe presque à 34%. Toutefois, cette baisse a été bien moindre dans la partialité des contrats, qui n’a diminué que de deux points sur la même période, s’établissant à près de 26%, ce qui signifie qu’un jeune sur quatre a un contrat à temps partiel, soit 12 points. au-dessus du taux général de l’économie.

De plus, si l’on détaille les tranches d’âge, depuis la réforme du travail, la partialité est tombée à 16,4% chez ceux de 25 et 29 ans, mais elle est passée à 36,4% chez ceux de 20 à 24 ans. personnes âgées et s’élève également à 57 % chez les plus jeunes (16 à 19 ans).

Étudier ou ne pas trouver un emploi à temps plein

Pour comprendre pourquoi l’emploi à temps plein ne gagne pas plus de terrain que l’emploi à temps partiel chez les jeunes, il faut répondre aux raisons pour lesquelles ils ont réduit leurs horaires de travail. Les deux principales raisons sont : parce qu’ils souhaitent combiner cela avec leurs études (dans 42,4% des cas, ce qui ne concernait que 19% des jeunes il y a 10 ans) ; et de ne pas avoir trouvé d’emploi à temps plein (également 42,3% contre 68% qui avaient répondu à cette option 10 ans plus tôt).

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Pour les auteurs de l’étude, ces deux raisons « rendent en tout cas bien compte de la précarité à laquelle ont été soumises les conditions de vie de la population jeune ». Dans le cas de la nécessité de travailler et de combiner études, cela se produit aujourd’hui davantage car l’augmentation du coût de la vie rend de plus en plus difficile pour les jeunes de se consacrer exclusivement à la formation. Alors que plus de la moitié de la population entre 25 et 29 ans n’a pas trouvé d’emploi à temps plein et doit se contenter d’un emploi à temps partiel. “Cela entraîne une perte de ressources économiques incompatible avec l’émancipation et la réalisation de projets de vie à long terme”, soulignent-ils dans l’étude de l’UGT.

Justement, les salaires sont un élément clé lorsque cette émancipation se produit. Selon les principales données du décile de salaire de l’EPA pour 2022 (dernière année disponible), les jeunes percevaient une rémunération brute moyenne de 1 558,3 euros par mois en douze versements, ce qui représente un salaire brut qui n’atteint pas 18 700 euros. Ce montant est 27% inférieur au salaire moyen de l’ensemble de la population. De plus, ce groupe de travailleurs a perdu deux points de pourcentage de pouvoir d’achat lors de la crise inflationniste de 2021 et 2022. Bien que cette baisse de pouvoir d’achat ait été atténuée par une augmentation des salaires réels, de 26%, due à l’augmentation du minimum vital salaire interprofessionnel de 26% sur cette période.

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Cependant, toutes les améliorations des conditions de travail, notamment celles liées au travail temporaire, « n’ont pas eu un impact suffisant pour améliorer significativement le niveau de revenu des jeunes », insistent les auteurs de ce rapport. Ainsi, le niveau plus élevé de chômage, d’emploi temporaire et de partialité que continuent d’avoir les moins de 30 ans explique que, selon les données de l’Agence fiscale, près de huit personnes de moins de 26 ans sur 10 n’atteignent pas le minimum. salaire annuel équivalent à un temps plein (14 000 euros en 2022), un pourcentage qui tombe à 40 % pour la population entre 26 et 35 ans.

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