« La question est de savoir ce que les travaillistes peuvent réellement faire »

Les relations avec l’Europe s’amélioreront-elles sous un gouvernement travailliste ?
Beaucoup l’espèrent. Mais la question est de savoir dans quelle mesure les travaillistes peuvent réellement agir librement. Après tout, ils seraient alors des « preneurs de règles » dans de nombreux domaines, ce qui signifie qu’ils devraient s’en tenir aux règles existantes au lieu de les créer eux-mêmes. Si l’UE édicte de nouvelles règles d’hygiène alimentaire, les Britanniques devront les mettre en œuvre dans le cadre d’un accord prévu par les travaillistes dans ce domaine. D’une certaine manière, c’est évidemment absurde si l’on pense aux propos des partisans du Brexit, qui ne voulaient plus être soumis aux règles. Mais les Britanniques se sont déjà montrés pragmatiques dans certains cas, comme lors de la reconnaissance du marquage CE – Brexiteer ou non. Les entreprises espèrent que l’économie connaîtra un nouvel élan une fois que les connexions avec l’UE seront légèrement meilleures.

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De nombreux entrepreneurs se plaignent du fait qu’il est actuellement quasiment impossible de gérer une entreprise en Angleterre. Comment voyez-vous cela ?
Les faits vont à l’encontre de cette idée ; après tout, il existe cinq millions d’entreprises en Grande-Bretagne. Ils sont aussi dirigés par quelqu’un… Mais sérieusement, oui, il est devenu plus difficile de gérer des entreprises internationales. Parce qu’il y a tellement de formalités à remplir si vous souhaitez exporter vers l’UE, par exemple. Mais ces défis ont toujours été confrontés aux grandes entreprises qui commercent non seulement avec l’UE mais aussi dans le monde entier. Pour certaines petites entreprises, il n’est cependant plus utile de servir le marché européen. Et c’est la même chose dans l’autre sens : de nombreuses petites entreprises de vente par correspondance du continent ne livrent plus en Grande-Bretagne.