« La question est de savoir quels coûts supplémentaires engendreront la politique climatique »

Existe-t-il des preuves que le déclin de la production dû aux prix élevés de l’énergie pourrait être permanent plutôt que temporaire ?
Cela ne peut pas encore être vu. Les prix du gaz se rapprochent à nouveau des niveaux d’avant la crise. Il y a une certaine normalisation. La question pour l’industrie est désormais de savoir quels coûts supplémentaires résulteront de la politique climatique, comme par exemple la hausse des prix du CO2. L’UE compte sur un prix du CO2 pour atteindre ses objectifs climatiques. Cela exerce une certaine pression sur les entreprises par rapport à celles des États-Unis ou de la Chine, par exemple, qui agissent différemment. C’est pourquoi des mécanismes tels que l’ajustement européen aux frontières en matière de CO2 sont importants. L’objectif est d’éviter le transfert des émissions de CO2 vers d’autres pays et ainsi protéger la production européenne. Il modifie l’accès des autres producteurs au marché européen et devrait s’appliquer à partir de 2027. En même temps, les accords sur la protection du climat, tels qu’envisagés par le gouvernement fédéral, constituent un bon moyen de moderniser l’industrie dans ce pays.