2024-11-01 14:00:00
Un appétit insatiable pour les glucides accompagne l’humanité depuis des temps immémoriaux, et maintenant un étude récente suggère que Cette tendance pourrait avoir des racines beaucoup plus profondes qu’on ne le pensait auparavant..
Plutôt que d’être une adaptation récente à l’ère agricole, les premiers humains et même leurs ancêtres archaïques ont développé une affinité particulière pour les féculents, tels que les racines et les tubercules, façonner votre génome dans la recherche d’une meilleure digestion et d’une meilleure utilisation de l’énergie.
Au-delà de la viande
Pendant longtemps, le récit dominant sur le régime alimentaire des anciens humains a dressé le portrait de chasseurs voués à dévorer la viande de grosses proies, un régime protéiné censé stimuler la croissance d’un cerveau plus gros et plus puissant.
Cependant, de récentes études archéologiques ont commencé à remettre en question cette théorie, révélant que l’histoire est beaucoup plus complexe et riche en nuances. En analysant les restes de bactéries dans les dents d’anciens hominidés, des preuves d’aliments végétaux grillés ont été trouvéesce qui suggère que ces premiers humains se sont également tournés vers les glucides pour se nourrir.
Le gène AMY1
L’étude, publiée dans la revue Science, a été pionnière en retraçant l’évolution d’un gène humain, connu sous le nom d’AMY1, qui permet aux humains de digérer l’amidon. le transformer en sucres simples que l’organisme peut facilement absorber.
Cette recherche a révélé que la duplication des copies du gène AMY1 s’est produite bien avant l’émergence de l’agriculture, ce qui témoigne d’une longue histoire d’adaptation génétique pour tirer le meilleur parti des glucides dans l’alimentation.
De plus, en analysant l’ADN de 68 humains anciens, l’équipe a identifié que les chasseurs-cueilleurs d’il y a environ 45 000 ans possédaient déjà entre quatre et huit copies du gène AMY1, bien avant que le mode de vie agricole ne reconfigure les préférences alimentaires de l’humanité.
Néandertaliens et Dénisoviens
La recherche a également révélé que la duplication du gène AMY1 était présente dans les génomes des Néandertaliens et des Dénisoviens, proches parents des humains modernes, qui ont coexisté et se sont croisés avec nos ancêtres en Eurasie il y a des dizaines de milliers d’années. ce qui implique que cette caractéristique de duplication génétique a été héritée d’un ancêtre commun à toutes ces espèces.
Cela indiquerait qu’il y a environ 800 000 ans, nos ancêtres archaïques possédaient déjà plusieurs copies d’AMY1, offrant ainsi un avantage évolutif crucial. La duplication du gène, probablement aléatoire à ses débuts, généré une opportunité génétique qui a facilité l’adaptation à des régimes riches en amidon alors que les humains exploraient de nouveaux écosystèmes et avaient besoin de sources d’énergie supplémentaires pour leurs activités quotidiennes.
Au cours des 4 000 dernières années, le nombre de copies d’AMY1 a considérablement augmenté, favorisé par la sélection naturelle alors que les humains sont passés à un régime alimentaire basé sur l’agriculture et la consommation de céréales. Cette adaptation génétique répond au besoin d’une digestion plus efficace des glucides, essentiel pour satisfaire les demandes énergétiques croissantes dans l’évolution culturelle et sociale des civilisations humaines.
En conclusion, cette découverte change radicalement notre compréhension du rôle des glucides dans l’évolution humaine, montrant que le désir de ces aliments n’est pas seulement une préférence culturelle ou moderne, mais un trait profondément inscrit dans notre ADN depuis la préhistoire.
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