La relation séculaire entre Patek Philippe et le Japon : une passion partagée pour la belle horlogerie

La relation séculaire entre Patek Philippe et le Japon : une passion partagée pour la belle horlogerie

Le Japon est connu pour son amour de la belle horlogerie. Est-ce que Patek entretient une relation particulière avec le pays et sa culture ? Oui, car c’est une relation très ancienne : les premières délégations japonaises sont venues visiter Genève et Patek Philippe il y a 150 ans, lorsque Antoine Norbert de Patek les a accueillies dans les ateliers. Cette relation séculaire se transmet de génération en génération, encore aujourd’hui. Nous constatons que de nombreux jeunes Japonais apprécient énormément Patek Philippe et viennent à nos expositions. Ils ont probablement appris à nous connaître grâce à leurs parents ou aux médias, et ont développé un amour pour la belle horlogerie. La précision et la qualité sont des valeurs très importantes pour les Japonais, et ils retrouvent ces valeurs dans notre tradition et dans le respect que nous avons pour nos produits. C’est une tendance qui se renforce. Dans cette exposition, nous accueillons environ 3000 personnes par jour et je pense que de nombreux visiteurs portent une montre Patek.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans ce pays ? Ce que j’aime chez les Japonais, c’est leur respect pour un travail bien fait. Tout doit être parfait, ils n’acceptent pas la médiocrité. Nous partageons la même philosophie car nous nous battons chaque jour pour obtenir la meilleure qualité, de la conception jusqu’au mouvement. Dans le passé, nous avons rendu hommage à leur culture dans nos créations, car nous nous inspirons de diverses sources. C’est ce qui fait la force de Patek, car cela permet à des clients de toutes origines d’être satisfaits tout en permettant à nos artisans de se sentir motivés en proposant une diversité de créations.

Quel était le principal défi de cette exposition ? Le principal défi était de trouver le lieu le plus approprié. Notre grande exposition “Watch Art” à Tokyo en 2023 s’étend sur 2500m2 et nécessite des salles de réunion et d’accueil pour une trentaine de collaborateurs Patek et environ 200 vendeurs mis à disposition de nos détaillants japonais pour guider les visiteurs. Nous avions également besoin d’un espace pour accueillir 350 clients chaque soir. Autour de l’exposition elle-même, il fallait beaucoup de place ! Le deuxième défi était de gérer le flux de visiteurs, car la demande était énorme. Nous avons dû mettre en place des inscriptions en ligne avec des créneaux horaires. Enfin, les 180 pièces du musée étaient fragiles et uniques, elles nécessitaient un soin particulier.

Est-ce que certaines pièces en particulier étaient très attendues ? Je pense que les gens s’attendent toujours à des complications de notre part. Pour la première fois dans ce type d’exposition, nous les surprenons avec deux magnifiques modèles: notre première quadruple complication avec mouvement automatique, la référence 5308, et notre heure universelle référence 5330 avec date ajustée à l’heure locale, qui comprend un système très complexe. Nous avons mis en place une explication très claire pour décrire cette démarche, car il ne faut pas penser qu’il suffit d’ajouter deux composants pour obtenir cette indication sophistiquée. De plus, il est possible d’avancer et de reculer la date, ce qui est un avantage réel pour le confort d’utilisation du client. Nous intégrerons ce calibre dans un modèle de notre collection courante à l’avenir.

Quel concept a guidé la création des séries limitées présentées ? Nous n’avions pas de concept précis, notre seul guide était l’expérience. Je n’aurais pas pu réaliser cela il y a 15 ou 20 ans. Nous avions simplement envie de créer des œuvres d’artisanat haut de gamme inspirées par l’art et la culture japonaise, et nous en avons créé 40. Nous devions respecter la tradition sans être vieillissants, et innover. La montre Samouraï fait beaucoup parler d’elle car son cadran en marqueterie de bois comporte 600 composants, ce qui est assez rare dans cette thématique. Nous avons trouvé le bon équilibre entre le traditionnel et le novateur, pour que les nouveaux clients ainsi que ceux qui aiment Patek depuis longtemps puissent s’y retrouver.

Vous avez 30 détaillants au Japon, est-ce que ce nombre va évoluer ? Nous avons le bon nombre de détaillants au Japon, même si tout le pays n’est pas entièrement couvert, car nous ne pouvons pas produire davantage pour ce marché. Et dans le reste du monde ? Nous avons déjà réduit sensiblement le nombre de nos détaillants dans le monde, environ un quart, avec l’aide de nos distributeurs, et nous nous approchons de notre objectif de moins de 300 points de vente. C’est parfois un choix compliqué à faire, et nous avons expliqué notre démarche à nos partenaires longtemps à l’avance pour leur permettre de s’organiser au mieux. Nous respectons nos partenaires.

L’exposition précédente s’est tenue à Singapour en 2019, est-ce que son impact se fait toujours sentir ? Oui, notre expérience nous a montré que les effets d’une telle exposition se font sentir pendant plus de 5 ans. Et l’impact se renforce à chaque fois car elles deviennent de plus en plus grandes, et nous travaillons déjà sur celle qui aura lieu à Milan en 2025. Non seulement les produits que nous présentons suscitent un intérêt croissant, que ce soit pour les complications ou les métiers d’art dans lesquels nous avons fait de grands progrès, mais aussi dans la manière de les présenter. Le concept s’est considérablement renforcé.

Votre nouvelle manufacture de 10 étages fonctionne depuis trois ans maintenant, quel bilan en faites-vous ? L’idée était de réunir tout le monde sous le même toit, ce qui a permis d’améliorer nos lignes de production. Il nous reste un peu de marge pour accueillir quelques postes supplémentaires, mais très peu. Nous avons optimisé notre façon de travailler, amélioré la communication entre les différents départements et renforcé la fierté des collaborateurs de travailler dans un tel bâtiment. C’est un outil de production qui ressemble à une Formule 1, et nos horlogers sont les pilotes qui font des merveilles à bord. L’émulation que cela crée est réjouissante, tout le monde est motivé pour faire encore mieux.

Quels seront les autres temps forts de Patek Philippe cette année ? Bien sûr, il y a Only Watch, où nous présentons une pièce très importante. Patek Philippe apporte non seulement une création extraordinaire, mais aussi des clients déterminés à soutenir la cause et à acquérir des pièces exceptionnelles. Il est primordial que toutes les marques sensibilisent leurs clients et les encouragent à participer. Nous aurons aussi un ou deux autres lancements pour rythmer l’année.
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