11 mars 2024 Aujourd’hui à 7h40
En remplaçant de manière optimale les éoliennes existantes dans la mer du Nord belge après leur durée de vie, plus de 40 pour cent d’électricité en plus pourraient être produites. Cela ressort clairement d’une nouvelle étude.
Les deux premières concessions des parcs éoliens C-Power et Northwind en mer du Nord belge expireront en 2034, qui auront produit de l’électricité respectivement pendant 26 et 20 ans. La manière dont les anciennes fermes seront progressivement remplacées par de nouvelles turbines plus modernes deviendra cruciale pour l’évolution de l’énergie éolienne offshore.
En adoptant une approche intelligente pour remplacer les anciennes concessions, la production d’électricité sur le Thornton Bank, dans la zone orientale de la mer du Nord belge, pourrait être augmentée jusqu’à 43 pour cent. Cela ressort clairement d’un nouvelle étude du cabinet de conseil bruxellois 3E et du cabinet d’avocats DLA Piper.
Le remplacement des vieilles turbines en mer, appelé repowering, s’annonce comme un véritable défi. Dans la zone orientale, neuf parcs éoliens d’âges différents sont mélangés. Pour éviter que des zones restent inutilisées pendant des années, la période d’exploitation et la date de renouvellement des parcs doivent être coordonnées. Pour y parvenir de manière optimale, certains parcs devraient continuer à fonctionner plus longtemps que prévu, voire au-delà de la période de concession légale de 30 ans.
De 400 à 100 turbines
Aujourd’hui, la première zone de la mer du Nord dispose de 2,3 gigawatts de capacité éolienne, ce qui correspond à une production annuelle moyenne d’électricité de 6,8 térawattheures. Ces parcs éoliens ont produit l’année dernière plus de 10 pour cent de toute l’électricité en Belgique. En remplaçant systématiquement les parcs les plus anciens par des parcs plus performants d’ici dix ans, la capacité dans la zone orientale pourrait être maximisée à 2,8 gigawatts. D’ici la fin des années 2040, la production d’électricité pourrait augmenter de 43 % pour atteindre 9,7 térawattheures.
Entre-temps, les turbines sont devenues plus grandes et plus puissantes.
Jan Cornillie
Directeur des services-conseils 3E
Les chercheurs ont comparé 22 scénarios et ont conclu qu’il serait préférable de réduire les neuf concessions existantes à trois ou quatre parcs éoliens plus grands à l’avenir. “Les neuf concessions actuelles étaient adaptées à la technologie de l’époque et disposaient d’un nombre extrêmement important de turbines, près de 400 au total”, explique Jan Cornillie, directeur des services de conseil chez 3E. «Mais entre-temps, les turbines sont devenues plus grandes et plus puissantes. Dans un scénario idéal, nous pourrions encore disposer d’une centaine de turbines après le repowering. Il ne serait pas efficace de conserver les petites concessions actuelles. Avec des zones de concession plus grandes, vous gagnez également de l’espace car moins de couloirs sont nécessaires entre les parcs.
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Les chercheurs voient également la possibilité d’étendre légèrement la zone existante vers le sud-ouest, sans compromettre les routes maritimes. Les nouvelles turbines plus performantes permettent également d’augmenter d’un quart la capacité par kilomètre carré, sans que le rendement électrique ne baisse trop car les turbines captent le vent les unes des autres. Enfin, les chercheurs préconisent d’installer des panneaux solaires flottants à grande échelle entre les éoliennes lors de la rénovation des parcs. Une telle technologie reste très coûteuse, mais les coûts devraient baisser considérablement.
L’objectif de 8 gigawatts est inatteignable
L’étude a été réalisée à la demande de la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Verts), après que le gouvernement a décidé le 18 mars 2022 non seulement de maintenir ouvertes deux centrales nucléaires, mais aussi d’étudier si la capacité éolienne en mer du Nord pourrait être quadruplée. à 8 gigawatts. La remise en puissance de la zone existante en constitue un élément important, selon le cabinet Van der Straeten. C’est une question que la Belgique souhaite mettre sur la table lors de la présidence européenne et préparer davantage le prochain gouvernement.
Il est désormais clair que l’objectif de 8 gigawatts d’ici 2040 est probablement trop élevé. Avec un repowering maximum (2,8 GW) et l’extension de la zone Princesse Elisabeth (3,5 GW), la capacité éolienne belge pourrait atteindre 6,3 gigawatts d’ici 2050. Des études ont montré qu’il n’y a plus de place pour une troisième zone avec des parcs supplémentaires. Le cabinet Van der Straeten indique qu’il étudie comment la Belgique peut encore atteindre 8 gigawatts. Par exemple, les options pour une troisième zone plus petite, l’expansion de la première zone et d’autres technologies telles que les panneaux solaires flottants sont à l’étude.
2024-03-12 00:26:20
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