Au cœur de la Jordanie, un phare de foi s’élève du paysage antique. Une réplique du sanctuaire Notre-Dame de Lourdes en France, nichée dans la paroisse de Na’our, est devenue un lieu de pèlerinage pour les dévots et les fatigués, transcendant les frontières interreligieuses depuis sa création en 2015. Le rêve du Père Rifat Bader, le curé de Na’our depuis 2009, cet espace sacré gagne la reconnaissance et le soutien des autorités jordaniennes pour son rôle dans la promotion du riche patrimoine religieux chrétien du pays.
Une vision de foi au milieu des divisions interreligieuses
L’idée du père Bader de construire la réplique du sanctuaire a commencé en 2010, juste un an après qu’il soit devenu curé de Na’our. Inspiré par le sanctuaire original de Notre-Dame de Lourdes, dans le sud-est de la France, où la Vierge Marie est apparue à sainte Bernadette Soubirous en 1858, le père Bader a cherché à créer un lieu de réconfort et d’intercession pour les chrétiens de la région. Avec le soutien du gouvernement jordanien, le sanctuaire a été achevé en 2015, témoignant de l’engagement du pays à préserver son patrimoine religieux diversifié.
Malgré la dynamique interreligieuse complexe de la région, la réplique de Notre-Dame de Lourdes est devenue une force unificatrice, attirant des pèlerins de divers horizons et confessions. La Vierge Marie reste une figure vénérée dans la région et le sanctuaire est devenu un lieu populaire pour les fiançailles, les baptêmes et les prières pour la paix et l’unité.
Un sanctuaire pour les réfugiés et les pleins d’espoir
La popularité croissante du sanctuaire peut être attribuée, en partie, à l’afflux de réfugiés irakiens qui ont cherché refuge en Jordanie depuis la prise de Mossoul par l’État islamique en 2014. Pour ces personnes déplacées, la réplique de Notre-Dame de Lourdes est devenue un sanctuaire, offrant de l’espoir. et du réconfort au milieu de la tourmente de leur vie. La grotte du sanctuaire est devenue un lieu de refuge où de nombreuses personnes choisissent de célébrer leurs fiançailles et de baptiser leurs enfants.
Le père Bader, réfléchissant à l’impact du sanctuaire, a déclaré : « Nous avons vu des couples venir ici pour célébrer leurs fiançailles, et des familles amener leurs enfants pour le baptême. C’est vraiment réconfortant de voir la foi et l’espoir qu’inspire cet endroit.
Favoriser la fraternité chrétienne et la paix en Terre Sainte
Alors que la popularité du sanctuaire ne cesse de croître, des discussions sont en cours pour formaliser un partenariat entre les sanctuaires de Na’our et de Lourdes. Cette collaboration vise à favoriser la fraternité chrétienne et à promouvoir la paix en Terre Sainte. En renforçant les liens entre ces deux sites sacrés, le père Bader et les autorités jordaniennes espèrent créer un héritage durable d’unité et de foi.
Réfléchissant sur ce partenariat potentiel, le Père Bader a partagé sa vision pour l’avenir : « Nous espérons qu’en reliant les sanctuaires de Na’our et de Lourdes, nous pourrons créer un symbole puissant d’unité chrétienne et de paix dans la région. Notre rêve est pour ce sanctuaire. devenir une lueur d’espoir pour tous ceux qui recherchent réconfort et intercession, quelle que soit leur foi ou leur origine.
Alors que le soleil se couche sur la réplique de Notre-Dame de Lourdes à Na’our, la douce lueur des bougies vacille dans la grotte, jetant une douce illumination sur les fidèles venus chercher réconfort et intercession. Au milieu des complexités de la région, cet humble sanctuaire témoigne du pouvoir de la foi, de l’unité et de l’espoir. Selon les mots du Père Bader : « Le sanctuaire nous rappelle que, malgré nos différences, nous pouvons nous rassembler dans la foi et trouver un terrain d’entente dans notre humanité commune. »