La reprise des obligations mondiales s’essouffle suite aux dernières données sur l’emploi aux États-Unis

Aujourd’hui 13h55

La reprise des titres à revenu fixe mondiaux, déclenchée par des signes de ralentissement de la plus grande économie mondiale, s’est estompée en attendant les prochaines données cruciales sur l’état du marché du travail américain.

La Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a à peine changé à 4,39%, après avoir chuté de 11 points de base lundi, lorsqu’un rapport montrait que l’activité des usines américaines s’était contractée en mai et que la production était proche de stagner. Les prochaines données sur les offres d’emploi montreront que les embauches ont ralenti pour le deuxième mois consécutif en avril, selon l’estimation médiane d’une enquête Bloomberg auprès des économistes.

Les marchés internationaux font face à une semaine d’incertitude

Même comme ça, Les acheteurs restent vigilants après la vente massive de la semaine dernière. Même si les rendements sont proches de leurs plus hauts niveaux des derniers mois, les données d’inflation plus rapides que prévu mettent à l’épreuve la conviction du marché quant à la mesure dans laquelle les décideurs politiques peuvent réduire les coûts d’emprunt cette année.

Les banquiers centrauxdont le président de la Réserve fédérale, Jerome Powellont souligné à plusieurs reprises la nécessité d’obtenir davantage de preuves démontrant que l’inflation est sur une trajectoire soutenue vers l’objectif de 2 % avant de réduire les taux d’intérêt.

«Los Les bons du Trésor américain semblent toujours attractifs“, car l’économie américaine ralentit plus que celle des autres pays développés”, ont écrit les stratèges de Pictet Asset Management dans une note. Étant donné que « l’inflation s’avère persistante », la société préfère les obligations américaines protégées contre l’inflation, qui semblent avoir un prix plus attractif.

Los Les marchés monétaires prévoient 42 points fondamentaux d’assouplissement annuel de la part de la Fed, équivalent à une réduction d’un quart de point, et un peu moins de 70 % de chances d’une deuxième réduction. Cela se compare à la projection de mercredi de seulement 30 points de base de réductions, selon les swaps.

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La La baisse des prix du pétrole accroît également l’attrait des obligations. Le pétrole brut Brent a prolongé ses pertes par rapport à son niveau de clôture le plus bas en près de quatre mois après que le projet de l’OPEP+ d’augmenter la production plus tôt que prévu ait soulevé des inquiétudes concernant une offre excédentaire.

“Alors que l’ISM a été le principal catalyseur des mouvements d’hier, ils ont pris un nouvel élan grâce à la dernière baisse des prix du pétrole”, a déclaré Jim Reid, stratège chez Deutsche Bank AG. Les prix du pétrole étaient déjà orientés à la baisse depuis début avril, alors que les risques géopolitiques s’estompaient et que la demande montrait des signes de faiblissement.

Les marchés célèbrent la baisse de l’inflation aux Etats-Unis mais entretiennent encore une certaine méfiance

Les gains du Trésor américain de lundi ont stimulé les gains sur d’autres grands marchés. Le rendement de référence allemand à 10 ans est en baisse de 11 points de base depuis vendredi, proche de 2,55%, quelques jours seulement après avoir atteint son plus haut niveau cette année. Même si la Banque centrale européenne va presque certainement réduire ses taux de 25 points de base cette semaine, les doutes subsistent quant à de nouvelles mesures, l’inflation n’étant pas encore totalement maîtrisée.

Les rendements des obligations australiennes et néo-zélandaises à 10 ans ont chuté d’environ sept points de basetandis que les obligations japonaises à 10 ans ont chuté de quatre points de base à 1,03 %.

“Les niveaux étaient devenus moins chers la semaine dernière”, a déclaré Martin Whetton, responsable de la stratégie de marchés chez Westpac Banking Corp. “Cela a été un défi ces derniers temps d’enchaîner deux jours consécutifs de gains pour les marchés obligataires, mais nous venons de les avoir.”

Traduit par Paulina Steffens.