La révolution des transports se prépare autour du pont de Bondy

La révolution des transports se prépare autour du pont de Bondy

La phase préparatoire au chantier de la gare du pont de Bondy, sur la future ligne 15 Est*, vient de débuter à Noisy-le-Sec. Les travaux concernent une partie des réseaux d’assainissement de la rue de Paris, sur l’ancienne N3, au pied de ce qui deviendra l’une des plus emblématiques stations du Grand Paris Express sur le plan architectural.

En forme de ruban, elle longera d’un côté le pont de Bondy et de l’autre, la berge du canal de l’Ourcq, à la croisée de Noisy, Bondy et Bobigny. En correspondance avec le tramway T1 et le futur bus en site propre TZen 3, le hub a été imaginé par les architectes danois Bjarke Ingel et italien Silvio d’Ascia.

À sa mise en service, la gare devra pouvoir absorber un trafic quotidien de 33 000 voyageurs.

Une première phase de travaux jusqu’au printemps

En attendant le chantier de construction en lui-même, le premier acte concret est réalisé par le conseil départemental qui va dévier les conduites d’assainissement le long de l’ancienne nationale.

Cette phase va durer jusqu’au printemps 2020, suivie d’une deuxième tranche qui consistera cette fois, à déplacer un collecteur d’eaux pluviales. Des prospectus seront régulièrement distribués par la Société du Grand Paris (SGP), chargée de la conception du supermétro, pour informer les riverains.

Ces travaux permettront également la réalisation du TZen, et la requalification de l’ancienne nationale.

Le financement n’est toujours pas bouclé pour le TZen 3

Car c’est l’autre projet phare en matière de transports sur le territoire d’Est Ensemble, où vivent 420 000 habitants. Espéré pour la fin 2022, ce bus à haut niveau de service permettra de relier la porte de Pantin aux Pavillons-sous-Bois, en trente minutes grâce à une voie dédiée. En heure de pointe, la fréquence sera d’un passage toutes les six minutes.

Mais le lancement des travaux est loin de se réaliser sans accroc. C’est ce que rappelle Gérard Cosme, président (PS) d’Est Ensemble, dans un courrier qu’il vient d’adresser au nouveau secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Première inquiétude : le tour de table n’est toujours pas bouclé concernant les aménagements, qui se chiffrent à 187,7 M€ HT au total. « La majeure partie des financements n’est pour le moment pas assurée pour permettre la poursuite de ces travaux indispensables au-delà de 2020 », écrit l’élu.

L’autopont Polissard bientôt démoli

Le conseil départemental a néanmoins décidé d’entamer une série de chantiers dès l’automne prochain, pariant sur un effet d’entraînement auprès des partenaires financiers. Parmi les travaux arrêtés et financés à hauteur de 44 M€, il y a la démolition de l’autopont Polissard et des trémies – ces tranchées souterraines qui permettent d’éviter les carrefours – de Pantin et Bobigny.

Selon le département, le reste des financements est renvoyé au prochain contrat de plan Etat-Région.

Deuxième source d’agacement, les cinq années de retard annoncées en 2018 pour la mise en service de la ligne 15 Est. Gérard Cosme regrette que les « compensations promises en février 2018 par la ministre des Transports (NDLR : Élisabeth Borne, à l’époque) n’ont toujours pas vu le jour pour accompagner les territoires durement impactés ».

« Ce secteur change beaucoup »

Le territoire compte fortement sur le développement des transports en commun pour desservir la dizaine de projets d’aménagements et de renouvellement urbain menés autour de la plaine de l’Ourcq. L’ex-N3 en est « l’épine dorsale ».

« Ce secteur change beaucoup », confirme Morgane qui se verrait bien un jour s’installer dans un de ses programmes immobiliers le long du canal, « si l’opportunité se présentait ».

La jeune femme de 26 ans habite, pour l’heure, à Bondy. « C’est une ville plutôt bien desservie. Il y a beaucoup de lignes de bus mais les trajets peuvent être très longs le matin, si l’on va vers Paris, à cause des bouchons », note-t-elle. La perspective du TZen 3, circulant en site propre, modifiera la donne.

*Elle reliera Saint-Denis-Pleyel à Champigny-Centre, dans le Val-de-Marne, d’ici 2030

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.