En 2021, 42% des Américains se disaient être prêts à avoir une relation sexuelle avec un robot et 39% envisageaient même d’en tomber amoureux… C’est du moins ce que révélait une petite étude (1000 personnes interrogées) de l’entreprise Tidio (spécialisée dans les chatbots, c’est-à-dire les programmes informatiques conversationnels). En Suisse, les chiffres sont les mêmes: 40,3% d’entre nous pourraient avoir une relation sexuelle avec un robot (selon la plateforme de ventes de sex-toys LoveHoney, fin 2022).
Ce fantasme porte un nom: la «robotsexualité». Et contrairement à ce que beaucoup imaginent, cette possibilité n’appartient pas à un futur lointain. Il y a déjà cinq ans, Henry faisait le buzz: un robot bodybuildé de 1 m 80, destiné aux femmes, inventé par l’entreprise spécialisée RealBotix… dont le site semble abandonné depuis 2019. Nous touchons là le nœud du problème: la révolution du sexe nous est promise depuis des décennies, les prototypes existent, la fascination reste intacte… Mais, concrètement, rien ne se passe. Alors que fleurissent la fintech (la technologie au service de la finance), la greentech (pour sauver le monde), ou même l’agritech (pour faire pousser vos carottes), la sextech patine.
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