2024-02-24 10:03:00
Guerre, la Russie a déjà perdu. Mais l’Ukraine ne peut pas gagner. La coréanisation du conflit
Comme l’a dit Sun Tzu, déjà cité des millions de fois, dans son ouvrage immortel sur l’art de la guerre, le guerre il se gagne AVANT d’être combattu. Et en fait le Russie a perdu la guerre le 24.2.22. Voyons pourquoi, définitivement (ou presque, puisque les points évoqués sont peu discutables, mais tout de même soumis à des variables de solutions ultérieures) en 13 points cardinaux :
En fait, la Russie a échoué à 5 des 5 objectifs principaux et, vice versa, a atteint 5 des 10 objectifs généraux :
1) le putsch pour prendre Kiev a échoué
2) l’invasion de l’est de l’Ukraine a échoué
3) la tentative de tenir Kiev à l’écart de l’échec OTAN et a en effet généré un dangereux ennemi constamment armé à ses frontières très directes
4) L’annexion de tout le territoire du Donbass a échoué jusqu’à présent
5) l’OBJECTIF PRINCIPAL DE TOUTE SA POLITIQUE GÉOSTRATEGIQUE HISTORIQUE ainsi que de cette guerre elle-même ont échoué de manière désastreuse, c’est-à-dire la tentative de contenir l’OTAN et de la maintenir à l’écart de ses frontières, ayant même généré l’entrée dans l’OTAN de la Suède et de la Finlande, totalement improbable auparavant invasion de l’Ukraine
A l’inverse, la Russie a obtenu 5 résultats collatéraux, quoique très importants :
6) contrôle réussi de la bande côtière, de la mer d’Azov et protection de la péninsule de Crimée, et donc défaite de Kiev
7) rôle réussi dans la relance du leadership des BRICS et des BRICS eux-mêmes, c’est-à-dire d’un axe de plus en plus étendu de pays qui, de non-alignés, deviennent ouvertement antagonistes à l’Ouest atlantique
8) L’échec des sanctions occidentales a réussi
9) consolidation réussie non seulement de l’économie russe en tant qu’économie de guerre, mais aussi de l’économie russe en général, avec une expansion de nouveaux marchés, notamment asiatiques, bien qu’au prix d’une lourde perte des marchés occidentaux
10) le cimentage actuel de la dictature de Poutine a été réussi, désormais consubstantiel à la figure même de l’imperator et du defensor fidei
En fin de compte, cependant, la balance présente les 3 derniers points contre Russie:
11) la perte sine die dei Gazoducs Nord Stream; c’est-à-dire l’échec de l’axe Russie-Allemagne, donc de la vitale collaboration eurocentrique, avec en corollaire une très lourde victoire géostratégique américaine
12) la perte indéfinie du rôle de grand artisan de la paix mondiale, de gré ou de force, cédé à Pékin, avec pour conséquence une lente soumission de facto à la superpuissance chinoise
13) la perte d’une perspective de succession pacifique à sa dictature, condamnant la Russie à la poursuite d’une guerre chaude et d’une guerre froide, ou à une nouvelle implosion post-soviétique et/ou post-tsariste après la mort du Zar
Et cela ne s’arrête pas là :
Depuis FÉVRIER 2022, non seulement les Russes n’ont plus de grandes chances de percer ou d’atteindre Kiev, mais surtout AUJOURD’HUI ils n’en ont même plus la volonté, car ils savent désormais TRÈS BIEN :
A) avoir PERDU un pourcentage NON DURABLE de ses unités de combat de première ligne et d’élite les meilleures et les plus entraînées, renouvelable sur une très longue période et en tout cas pas au niveau des précédentes
B) avoir perdu un fer de lance comme Wagnerdans le pire gâchis tragi-comique jamais commis par une puissance militaire depuis le désastre italien en Grèce en 1940
C) qu’ils ne disposent pas rapidement de suffisamment de troupes ou de matériel, même pour atteindre le Dniepr
D) pouvoir attaquer mais probablement pas pouvoir tenir aucune ville sur le Dniepr, la route nécessaire pour atteindre Kiev, ni de manière crédible pouvoir percer le front de Kharkiv (une zone stratégique qu’il faudrait vaincre être rasé comme Gaza)
E) de n’avoir aucune réelle chance, peut-être même pas dans des années, d’atteindre Kiev par le nord sans l’approbation de Loukachenko, qui ne la donnera probablement jamais
F) de ne pas pouvoir gagner même en prenant Kiev, car le reste de la puissance militaire ukrainienne, qui est aujourd’hui une armée beaucoup plus entraînée, nombreuse et équipée qu’il y a un an, bien qu’aujourd’hui beaucoup plus affaiblie qu’il y a un an, serait être concentrée sur l’ensemble de la rive ouest du Dniepr.
G) qu’ils n’ont pratiquement aucun désir d’avancer au-delà de leurs propres lignes défensives bien équipées, ni qu’ils ne peuvent bénéficier de la faveur des chefs militaires ni de l’opinion publique russe pour de nouveaux massacres de leurs propres troupes
H) pouvoir négocier, là où ils sont, bien retranchés, en position de force.
Poutineloin de sortir victorieux de ce désordre, nous nous retrouvons un énième Afghanistan à la frontière, avec la différence d’avoir les Européens, peut-être faibles mais pas tout à fait hors de propos, comme adversaires et les États-Unis comme ennemis, cette fois directs.
Les Russes, bien qu’ayant déjà perdu, ont néanmoins mis l’Ukraine encore plus en difficulté, la déstabilisant encore davantage, et donc favorisant les Américains, tout en se plaçant de facto entre les mains des Chinois.
Une situation EN quelque sorte SIMILAIRE à la PRÉSENTE GUERRE DE GAZA: les Israéliens ont DÉJÀ PERDU, car même s’ils avancent vers Gaza et la contrôlent désormais totalement en surface, ils ne pourront pas l’éradiquer Hamas ni éliminer tous les Palestiniens ni remporter une quelconque victoire, sauf en paroles, bien qu’elle soit l’armée la plus puissante sur le papier. Comme cela s’est produit à plusieurs reprises lors des guerres du XXe siècle, principalement au Vietnam.
Il en est ainsi simplement parce que ce sont des conditions objectives qui ne peuvent pas être modifiées. Pire encore : la Russie perdrait encore plus si MÊME le front ukrainien s’effondrait et si le gouvernement de ce clown ZELIGSKY s’effondrait, CAR à ce moment-là, la Russie se retrouverait embourbée dans l’impossible contrôle de l’occupation militaire d’un pays éternellement hostile, dans une situation ingérable qu’elle l’occupation de l’Afghanistan dans les années 1980 ressemblerait à des vacances aux Maldives.
Et ce n’est pas tout : la guerre qui a suivi à Gaza met en évidence l’impossibilité pour les Russes d’opter pour des bombardements massifs afin d’assurer une nouvelle contre-offensive (bombardements que, d’ailleurs, les Russes ont presque partout sagement essayé d’éviter RELATIVEMENT, généralement de manière systématique). niveau national, à la fois pour des raisons politiques et militaires, mais aussi pour le malentendu fondamental d’avoir fait passer l’attaque pour une “opération spéciale” visant une soi-disant “libération” et une dénazification déclarée).
De là on peut déduire un mot cité à plusieurs reprises, ainsi que dans ce titre : la CORÉANISATION, une « non-résolution » du conflit de plus en plus probable. Une négociation de Moscou à partir d’une position de force relative, grâce également à l’état évident d’épuisement psychophysique substantiel imminent non seulement des forces armées ukrainiennes, ayant manifestement beaucoup plus de difficultés à fournir des hommes et du matériel que l’ennemi russe, mais aussi à l’effondrement du soutien déjà pathétique et verbeux des euroidiots, palefreniers des chevaliers du nouveau Yankee Ku Klux Klan, visant cette fois le lynchage, désormais démantelé partout, de tous ceux qui les précédaient. ET SURTOUT si DONALD STRUMP revenait à Washington DC, avec le changement de cap relatif par rapport au fou sénile mais féroce (avec la mort des autres), JOE BIDEN SOMMEIL.
Un nouveau Poutine peut-être soudainement élevé au rang de candidat au prix Nobel de la paix, pour un éventuel tour de main, une fois les adversaires bouillis dans leur bouillon, et malgré la défaite militaire et géostratégique évoquée. Un renversement de visage que Lucifer Vladimiro sait très bien faire, à l’image du personnage de calibre historique qu’il est sans aucun doute, surtout en comparaison avec les nains euroserviteurs ou avec les clowns placés à Casabianca pour démontrer que SEULS les appareils sont aux commandes dans Washington.
Mais alors AU LIEU le Russie pourrait-il gagner, contredisant la thèse de base susmentionnée ? Non, car les conditions de base ne changeraient pas : Poutine il ne rajeunira pas et cette guerre lui a valu à la fois une défaite et une victoire à la Pyrrhus, même si elle renverse la situation, puisque, disons-le pour la énième fois, celui qui sort vainqueur de cette phase historique n’est pas La Russie, ni même les États-Unis, dont ils se réjouissent bêtement, mais Los Angeles CHINE, qui maintient tout le monde sous un contrôle toujours plus grand, les obligeant même à s’entre-tuer, ou entre nous, Occidentaux, pour la joie ultime et la vengeance orientale millénaire. Si ce n’est pas une défaite, c’est une défaite pour nous tous, et pas seulement pour les Occidentaux en fait, mais pas même pour DELENDA CARTHAGO.
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