La Russie fait d’Avdivka le nouvel objectif du front oriental

La guerre en Ukraine est déjà un conflit enraciné avec peu de progrès significatifs ces derniers mois. Combat rapproché sur des points très précis et peu de progrès en termes de contrôle du terrain. Une guerre d’usure, en termes de guerre conventionnelle. Dans ce contexte, Avidivka est devenue le prochain objectif des troupes dans la région orientale de Donetsk après la prise de Mrinka. L’armée russe tente depuis deux mois de prendre la ville d’Avdivka, dans l’est de l’Ukraine. La première tentative fut un assaut frontal à grande échelle au cours duquel des dizaines d’équipements furent détruits. Puis ils envoyèrent des colonnes blindées dans diverses directions. Aujourd’hui, dans une troisième vague, ils tentent de pénétrer dans les positions ukrainiennes en utilisant de petits groupes d’infanterie. Tandis que le commandement ukrainien n’exclut pas un retrait de cette ville, pas avant d’avoir tenté d’infliger le plus grand nombre possible de pertes à l’ennemi.

Nous défendrons autant que possible tant que nous en avons la force.. Si les forces ne suffisent pas et que nous voyons qu’il vaut mieux sauver les gens, alors, bien sûr, nous prendrons cette décision, a résumé la situation sur le front, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhni.

Le commandement militaire ukrainien a minimisé le retrait de ses forces de Mrinka, ville réduite en ruines après près de 22 mois de combats à l’aide de l’artillerie et de l’aviation, située à la périphérie de Donetsk et contrôlée par la Russie depuis 2014.

Selon Kiev, le contrôle des ruines de cette ville, obtenu au prix de centaines de victimes, n’est rien d’autre qu’une réussite tactique des troupes russes, sans influence sur la situation générale.

Réalisations tactiques limitées

Les analystes de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) sont d’accord avec cette évaluation, affirmant que le contrôle de cette localité n’est pas significatif à moins que les forces russes n’accroissent leur capacité à réaliser des avancées mécanisées rapides, ce dont il n’y a aucun signe.

Il est hautement improbable que l’armée de Poutine réalise des avancées opérationnelles rapides depuis Mrinka. La prise de la colonie par la Russie crée, au mieux, les conditions de gains tactiques ultérieurs limités, affirme l’ISW dans son dernier rapport sur la guerre en Ukraine.

Et c’est ça Les conditions météorologiques dans la zone de combat ne favorisent pas une avancée des forces mécanisées cross-country, car les températures, inhabituellement élevées pour cette période de l’année, n’ont pas suffisamment durci le sol pour permettre le passage des véhicules lourds. Ainsi, pour mener une attaque en profondeur avec des chars et autres véhicules, les forces russes devront pour l’instant avancer en colonnes le long des routes, ce qui les rendrait très vulnérables à l’artillerie ukrainienne.

Selon Zaluzhni, le commandement militaire ukrainien, l’armée russe pourrait, dans les deux ou trois prochains mois, répéter la tactique des attaques frontales à Avdivka, l’un des principaux bastions ukrainiens de la région de Donetsk, avec un coût élevé en pertes pour les assaillants. qui avait pris le contrôle de Bakhmut après neuf mois de combats acharnés. Le général a admis que dans un tel cas, les forces ukrainiennes pourraient se retirer d’Avdivka pour préserver la vie de leurs soldats.

Pendant ce temps, à Kyiv, ils continuent sous le choc des conséquences du naufrage du navire de débarquement de la flotte russe de la mer Noire Novotcherkassk, touché par un missile Storm Shadow lancé par l’aviation ukrainienne. Ce fut un autre coup dur pour Moscou après que les forces armées de Kiev ont détruit le croiseur Moskv, détruit le navire de débarquement Sartov et gravement endommagé d’autres navires. En septembre, une attaque avec dix missiles de croisière a dévasté le chantier naval militaire d’Ordjonikidze, situé à Sébastopol, le plus grand de Crimée.