2024-03-15 10:10:08
Les journaux français analysent ce vendredi (15) l’interview du président Emmanuel Macron accordée jeudi soir (14) aux chaînes de télévision du pays, dans laquelle il a expliqué ses déclarations sur un éventuel déploiement de troupes alliées en Ukraine.
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Macron a insisté sur la menace « existentielle » que représente le conflit avec la Russie « pour notre Europe et pour la France », souligne Le Monde. “Si la situation se dégrade, il faut être préparé et nous le serons”, a déclaré le chef de l’Etat, sans détailler ses intentions et sans exclure l’envoi de soldats français sur le territoire ukrainien. “Il y a une escalade de la part de la Russie” et “il faut dire que nous sommes prêts à réagir”, a-t-il insisté.
« Si la guerre s’étendait à l’Europe, ce serait la seule décision de la Russie. Mais dire aujourd’hui que nous ne répondrons pas, ce serait accepter une défaite», a-t-il déclaré. « Il en va de la sécurité des Français », a poursuivi Macron. « Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro », a-t-il prévenu.
Pour le journal Le Parisien, Macron a tenté d’apaiser la polémique autour de la guerre. “Nous ne lancerons jamais d’offensive, nous ne prendrons jamais d’initiative”, a déclaré le président. “Pour qu’il y ait la paix en Ukraine, nous ne pouvons pas être faibles”, a ajouté Macron. “Si la Russie gagnait, la vie des Français changerait, nous n’aurions plus de sécurité”, a-t-il insisté. “Mais pourquoi croire que Poutine, qui ne respecte pas ses engagements, cesserait d’attaquer ?”, a-t-il demandé.
Le journal Libération met en avant l’objectif principal annoncé par Emmanuel Macron : “La Russie ne peut et ne doit pas gagner”, une attitude bien différente de celle présentée il y a deux ans, lorsqu’il affirmait que “la Russie ne doit pas être humiliée”, compare le quotidien.
Concernant l’expédition de munitions à Kiev, le président a reconnu que l’industrie de défense française et européenne tardait à « entrer dans une économie de guerre », mais est prêt à corriger ce retard : « 75 canons César seront construits cette année et livrés à l’Ukraine et nous créerons des lignes de production locales, proches du front”, a-t-il annoncé.
Pour le quotidien, à trois mois des élections européennes, Macron fait de l’Ukraine le sujet principal de la campagne politique française.
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