La sexsomnie : un trouble du sommeil aux conséquences sexuelles

Avez-vous déjà entendu parler de la sexsomnie ? Le terme désigne un trouble du sommeil, qui se traduit par des comportements sexuels au cours de la nuit. Pendant qu’elle dort une personne atteinte de ce trouble, peut soudainement se mettre à se masturber, à gémir, à faire des mouvements du bassin, et peut même avoir des rapports sexuels avec celui ou celle qui partage son lit, sans son consentement. Au réveil, elle n’a généralement aucun souvenir de ce qui s’est passé.

Comme l’explique, la Docteure Tuong Bao Truong, à nos confrères de la RTBF, les actes sexuels peuvent être “autocentrés, avec de la masturbation et des vocalisations sexuelles, ou bien impliquer le partenaire de lit avec des caresses, des frottements et plus rarement, des actes sexuels, avec ou sans orgasmes ou encore des agressions sexuelles.” Toujours d’après la spécialiste, les jeunes hommes seraient plus touchés par cette pathologie.

Une victime suite à l’acte

“Mon ami m’a réveillée en pleine nuit, m’a peloté les seins et le sexe assez brutalement, sans un mot, puis s’est frotté contre moi avant de se rendormir. J’étais trop surprise et choquée pour réagir. À son réveil, il n’était visiblement pas conscient de ce qu’il avait fait.”, témoignait une jeune femme, dans les pages du magazine suisse Femina. À l’inverse de leur partenaire, les personnes qui ont été confrontées aux actes sexuels, se rappellent bien souvent des faits. La première chose à faire est donc de le prévenir. Il va, ensuite, devoir consulter un spécialiste des pathologies du sommeil pour obtenir un diagnostic.

La sexsomnie dans les affaires judiciaires

C’est la question du consentement qui se pose une nouvelle fois. La justice doit pouvoir distinguer un “sexomniaque”, qui est malade et n’est pas conscient de ses actes, et un “violeur”, qui utiliserait cette pathologie pour se défendre d’une relation sexuelle perpétrée sur une personne non consentante. “Il serait naturel de penser que le diagnostic de sexsomnie est une défense facile pour les auteurs de violences sexuelles, seulement lorsque l’avocat plaide la sexsomnie, cela signifie que le plaignant ne nie pas l’accusation”, précise encore la spécialiste interviewée par la RTBF. Et si c’est le cas, la justice demande une série de tests médicaux pour s’assurer de la véracité de la pathologie.
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2024-01-09 23:15:00