La signature de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées est une première étape très positive

2024-08-30 16:49:21

Photo de MUNIR UZ ZAMAN/AFP via Getty Images

Suite à la signature hier de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées par Muhammad Yunus, conseiller principal auprès du gouvernement intérimaire du Bangladesh, Smriti Singh, directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie du Sud, a déclaré :

« La signature de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées est une première étape très positive sur le long chemin vers la vérité, la justice et la réparation pour les victimes et leurs familles au Bangladesh. « Les disparitions forcées comptent parmi les violations des droits humains les plus cruelles et les plus déshumanisantes qui ont déchiré des familles dans le pays. »

« À l’avenir, le gouvernement intérimaire devrait prendre l’initiative de parvenir à une mise en œuvre complète de la Convention en la ratifiant et en promulguant une législation nationale solide qui reconnaît la nature continue du crime et prend en compte les cas de disparition forcée survenus avant sa promulgation. Il devrait également permettre au Comité des disparitions forcées des Nations Unies de recevoir et d’examiner les communications soumises par les victimes, conformément à l’article 31 de la Convention des Nations Unies.

« La commission d’enquête créée plus tôt cette semaine doit disposer des ressources et des équipements adéquats pour mener des enquêtes approfondies, transparentes et efficaces sur tous les cas de disparition forcée dans le pays, et son mandat doit être élargi pour inclure les cas antérieurs à 2010. La commission doit travailler de manière inclusive et transparente, en collaborant avec la société civile et les groupes de victimes. « Elle doit veiller à ce que les personnes soupçonnées d’être responsables de crimes relevant du droit international soient traduites en justice dans le cadre d’un procès équitable et sans recours à la peine de mort. »

« Ce sont les prochaines étapes importantes qui doivent être franchies pour restaurer et renforcer la confiance des victimes et de leurs familles dans le système. »

Informations Complémentaires:
Selon l’ONG bangladaise Odhikar, entre 2009 et juin 2024, au moins 708 cas de disparitions forcées ont été signalés.

Suite à la démission de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina début août, au moins trois personnes « portées disparues » ont été libérées des prisons secrètes du pays : Michael Chakma, Abdullahil Aman Azmi et Ahmad Bin Quasem.

Le 29 août, le nouveau gouvernement provisoire a annoncé la formation d’une commission d’enquête de cinq membres chargée d’enquêter sur les allégations de disparitions forcées survenues entre janvier 2010 et août 2024.



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