La situation dans les hôpitaux du Québec ne montre aucun signe de répit, samedi, alors que le taux d’occupation moyen des urgences demeure bien au-delà de 100 %.
Peu avant 16 h, le site Index Santé faisait état d’un taux moyen global de 126 % dans les urgences du Québec, ce qui entre dans la catégorie « très élevé ». Ce taux a été de 133 % mercredi, 136 % jeudi et 127 % vendredi.
Une seule région, à savoir l’Abitibi-Témiscamingue à 70 %, présentait un taux d’occupation dit « normal » samedi après-midi. Dans les 14 autres, le taux d’occupation était soit « élevé » ou « très élevé ».
C’est dans les Laurentides que le taux d’occupation était le plus élevé samedi après-midi, à 158 %. La situation était notamment difficile à l’Hôpital de Mont-Laurier, où on faisait état d’un taux d’occupation de 220 %.
À Laval, en Montérégie et en Outaouais, le taux d’occupation était de 147 %, tandis qu’il était de 143 % dans Lanaudière et de 140 % en Chaudière-Appalaches.
Du côté de Montréal, le taux d’occupation se plaçait à 132 %. La situation était particulièrement difficile à l’Hôpital Royal-Victoria, qui présentait un taux d’occupation de 233 %.
La Mauricie–Centre-du-Québec (126 %), l’Estrie (117 %), la Côte-Nord (107 %) et la Capitale-Nationale (105 %) étaient les autres régions où l’achalandage dépassait 100 % et où les voyants étaient au rouge.
Le taux d’occupation était considéré comme « élevé » en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (86 %), au Saguenay–Lac-Saint-Jean (85 %) et au Bas-Saint-Laurent (83 %).
Plus tôt cette semaine, le cabinet du ministre de la Santé Christian Dubé a tenu à rappeler que « tous les patients qui ont des besoins urgents doivent se rendre à l’urgence ».
« Tous les patients qui ont des problèmes urgents auront les soins nécessaires, jamais nous ne ferons de compromis sur la santé et la sécurité », a-t-on ajouté à ce sujet.
Cependant, « il y a encore une trop grande proportion de patients qui se rendent dans les urgences avec des virus qui peuvent se soigner directement à la maison ou encore en consultant un autre professionnel de la santé », a soutenu le cabinet du ministre.
Ce dernier a rappelé que d’autres options sont disponibles avant de se rendre à l’urgence, comme les cliniques d’hiver, le 811, la ligne pédiatrique et le Guichet d’accès à la première ligne.
« De plus, nous mettons en place une mesure centrale pour libérer plus de 500 places d’hébergement supplémentaires au cours des prochaines semaines, afin que des patients, souvent des aînés, qui se retrouvent à l’hôpital et qui n’ont plus besoin d’y être, puissent être dans un milieu de vie adapté à leurs besoins », a-t-on promis.
Les hôpitaux continuent d’être mis à mal par la circulation des virus respiratoires comme la COVID-19, le virus respiratoire syncytial et l’influenza.