La situation de la maladie du Sida en Belgique : une diminution encourageante mais des groupes vulnérables à protéger

La situation de la maladie du Sida en Belgique : une diminution encourageante mais des groupes vulnérables à protéger

Thierry Martin, directeur de la plateforme Prévention sida, est bien placé pour répondre à la question sur l’état de la maladie en Belgique :Au niveau du nombre de cas, la situation évolue dans le bon sens chez nous puisqu’en 2021, environ 800 personnes séropositives ont été dépistées. Depuis quatre ou cinq ans, il y a donc une diminution d’environ 25 %, c’est la première fois depuis très très longtemps. Malheureusement, ça reste encore à un niveau élevé puisque 800 cas, c’est 800 cas de trop, c’est plus de deux personnes qui sont affectées par jour.

Qui est touché ? Ce qu’on constate, c’est que les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, les personnes issues de la migration, continuent d’être un public extrêmement touché par rapport au VIH puisque ces deux catégories représentent environ 75 % des cas de contamination. Mais on voit aussi qu’il y a une recrudescence notamment chez les personnes hétérosexuelles belges, ainsi que chez les personnes un peu plus âgées. Et donc c’est important aussi d’adapter nos stratégies de prévention pour toucher les personnes les plus vulnérables. Mais grâce notamment à la diversification des outils de prévention et à l’arrivée du traitement préventif, on voit qu’on arrive à faire reculer l’épidémie. Cela étant dit, le chemin est encore long.

Aujourd’hui, ce qui a surtout évolué, c’est le traitement de cette maladie. Entre les traitements qui existaient dans les années 80 et ceux d’aujourd’hui, c’est vraiment le jour et la nuit :Effectivement, quand j’ai commencé à travailler, au début des années nonante, un jeune qui était dépisté séropositif, le seul message que je pouvais lui dire, malheureusement, c’était un message très négatif puisqu’à ce moment-là, annoncer une séropositivité, c’était annoncer une mort à moyen terme“, se rappelle Thierry Martin.

Alors qu’aujourd’hui, depuis l’arrivée des trithérapies en 96-97, on a vraiment réussi à bloquer la multiplication du virus dans l’organisme, à tel point qu’il devient indétectable et intransmissible, c’est-à-dire qu’une personne va rester séropositive mais que la quantité de virus dans son organisme est tellement faible qu’elle ne le transmettra plus à une autre personne. C’est une vraie révolution par rapport à cette maladie qui est parfois encore trop peu connue .”

#ans #après #découverte #virus #Sida #où #eston #aujourdhui
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.