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La situation humanitaire en Colombie a continué de se détériorer en 2024

1970-01-01 03:00:00

Jusqu’à présent cette année, il y a eu une augmentation la présence, l’utilisation et l’abandon d’engins explosifs tels que les mines antipersonnel, les restes explosifs de guerre, les engins lancés et les engins à détonation contrôlée. Cette situation a eu des effets dévastateurs sur la population civile, tant dans les zones rurales qu’urbaines. Dans certaines régions du pays, des communautés entières ont dû se confiner ou se déplacer en raison de la menace latente de ces engins. Dans ce scénario, il est difficile d’établir combien de personnes ont perdu leurs moyens de subsistance ou l’accès aux biens et services essentiels faute de pouvoir circuler librement sur leur territoire, ou combien de garçons et de filles ont arrêté d’aller à l’école parce qu’il il y avait un affrontement à proximité avec un engin armé ou explosif.

Le nombre de victimes directes révèle également la gravité du phénomène. Entre janvier et mai de cette année, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a enregistré 194 victimes de différents types d’engins explosifs. Cela représente une augmentation de 35% par rapport à la même période l’an dernier.

L’analyse des chiffres révèle une série d’éléments qui attirent l’attention, parmi lesquels le fait que 69% des victimes correspondent à des civils, le pourcentage le plus élevé enregistré au cours des six dernières années. Un autre aspect pertinent est l’augmentation de la contamination par les armes. Sur les 43 communes dans lesquelles des accidents impliquant des engins explosifs se sont produits jusqu’à présent cette année, 15 n’avaient signalé aucune victime en 2023. Cela signifie que le phénomène continue de s’étendre à de nouvelles régions du pays, car il s’agit d’un problème cumulatif.

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Confinements et déplacements des communautés se sont également intensifiées. Selon les chiffres officiels, entre janvier et mai de cette année, 31 832 personnes ont été confinées. Ce qui représente une augmentation de 101% par rapport aux mêmes mois de 2023. Au niveau territorial, la situation du Chocó se démarque, même si ce département a occupé la première place ces dernières années, en 2024 il a connu une détérioration notable, passant de cinq événements de confinement enregistrés au cours des cinq premiers mois de l’année dernière à 13 événements jusqu’à présent cette année.

Concernant les déplacements massifs, 26 753 personnes ont été déplacées jusqu’à présent en 2024. Cela représente une augmentation de 49% de la population déplacée par rapport à la même période de l’année précédente. D’un point de vue territorial, Nariño reste le département le plus touché. Par rapport à l’année dernière, ce département n’a pas enregistré une plus grande variabilité dans les événements signalés, mais dans d’autres régions du pays, la situation a été différente. Bolivar, par exemple, est passé d’un événement signalé au cours des cinq premiers mois de 2023 à neuf depuis le début de l’année.

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D’autre part, entre janvier et mai, 24 437 personnes ont été inscrites au Registre unique des victimes en raison de déplacements individuels. L’étude des données montre que Buenaventura continue d’être la principale ville d’envoi avec 2.645 personnes déplacées, tandis que Bogotá est la principale ville d’accueil de la population déplacée individuellement. Dans de nombreux cas, ces personnes sont contraintes de quitter leur domicile en raison des menaces des acteurs armés et, après leur déplacement, elles ne retournent jamais dans leur lieu d’origine.

Du point de vue de l’approche différentielle, il est clair que ces problèmes ont un impact plus important sur les populations ethniques. Dans le cas des confinements et des déplacements massifs, plus de 60 % des personnes touchées appartiennent à des communautés indigènes et afro-descendantes.

A cette situation humanitaire complexe s’ajoute la persistance du phénomène de disparition. Entre janvier et mai 2024, le CICR a documenté 78 cas de disparition liés à des conflits armés et à des violences survenus au cours de ces mêmes mois. Les événements ont été signalés dans 9 départements, dont 65% ont été enregistrés dans l’Arauca et le Cauca.

De même, en 2024, cela a continué violence contre les soins de santé. Au cours des cinq premiers mois de l’année, le Conseil National de la Mission Médicale a fait état de 116 actes de violence dans 18 départements du pays. Parmi ces événements, 73 se sont produits dans le cadre de conflits armés, le département de Cauca étant le plus touché par cette situation, puisque 41% des cas y ont été enregistrés. Parmi les événements les plus graves survenus dans le contexte des conflits armés, il y a l’homicide de trois personnes, deux d’entre elles ont eu lieu à Cauca et l’autre à Guaviare.

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Actes violents contre les soins de santé en Colombie

Sur le plan humanitaire, le CICR est préoccupé par les cas de non-respect par les parties au conflit de leur obligation de prendre des mesures de précaution pour protéger la population et les biens civils des effets des hostilités. À plusieurs reprises, les communautés ont été prises entre deux feux et leurs espaces communs, écoles et maisons ont subi des dommages à la suite des affrontements et de l’utilisation d’engins explosifs. Ce scénario a créé un contexte encore plus difficile pour la population civile et a considérablement accru les risques et la pression sur elle.

Pour ces raisons, le CICR insiste auprès de toutes les parties au conflit sur la nécessité et l’obligation de respecter le droit international humanitaire et de garantir la protection conférée par ces règles aux personnes qui ne participent pas ou ont cessé de participer aux hostilités. Cela est essentiel pour atténuer la barbarie des conflits armés et réduire les souffrances de la population civile.



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