La sobriété comme clé de la créativité: le témoignage de B-Ice du groupe Taktika

La sobriété comme clé de la créativité: le témoignage de B-Ice du groupe Taktika

La consommation, sous toutes ses formes, est tout sauf un catalyseur de créativité. C’est l’un des messages que le rappeur B-Ice, du groupe Taktika, espère transmettre en rencontrant les jeunes et ceux qui luttent contre ce démon au quotidien. « Moi aussi, j’ai souvent pensé que la consommation m’aidait à être créatif », note le rappeur, faisant référence à la consommation de substances encore trop répandue dans le monde de l’art. « Quand j’écrivais, je fumais toujours un joint et je buvais quelques bières », se souvient le rappeur de 43 ans, regrettant que les drogues dures aient également fait partie de sa vie à cette époque. Aujourd’hui, B-Ice s’appuie sur l’adrénaline et la passion pour performer à la hauteur de son talent. « L’adrénaline est ma substance naturelle », affirme fièrement B-Ice. « Je termine mes soirées en me souvenant de tout, tout en étant pleinement conscient et en évitant les lendemains difficiles », explique-t-il, toujours marqué par les conséquences désagréables de ses excès passés. « J’avais honte de moi. » En 2007, B-Ice a touché le fond. Il n’avait que 27 ans à l’époque. Après avoir passé une nuit dans un état pitoyable, le rappeur se rend compte qu’il a un problème. « Il était 6 heures du matin et j’étais encore défoncé chez des amis, ma mère venait m’aider à rénover la maison que je venais d’acheter », se souvient-il. « J’avais tellement honte de moi, je me sentais comme un véritable déchet humain. C’est là que j’ai tout avoué à ma famille et à mes amis », raconte-t-il, lui qui a commencé une thérapie seulement 24 heures plus tard. Même après plus de 15 ans, B-Ice sait que sa sobriété est fragile. Il en a fait l’amère expérience en 2020, lorsque son grand ami Francis, qui l’a lui-même encouragé à suivre une thérapie, est décédé des suites de problèmes de santé aggravés par la consommation. « Il a rechuté en 2010 », déplore-t-il, encore ému par la disparition de son ami. « Il travaillait dur pour s’en sortir, il a réussi à être abstinent pendant un certain temps et il allait bien, mais tu vois, il ne faut pas prendre ça pour acquis », insiste-t-il. « Nous ne savons pas exactement ce qui l’a tué, mais je suis convaincu que sans la consommation, il serait encore en vie. » Étant sobre depuis quinze ans, il était essentiel pour Simon Valiquette, mieux connu sous le nom de scène B-Ice, d’inclure un produit sans alcool dans la collaboration entre les rappeurs de Taktika et l’équipe de la microbrasserie L’Ironie du 13, de Lévis. Il en est résulté La Page Blanche, une bière blanche sans alcool. « Je me voyais mal promouvoir un produit alcoolisé alors que je suis abstinent », déclare B-Ice. « Je ne me serais donc pas impliqué dans le projet sans la bière sans alcool prévue. » Un raisonnement que toute l’équipe derrière le projet a compris et respecté, tout en étant viable pour l’entreprise de Lévis. « C’est la première bière sans alcool de L’Ironie du 13. Il y avait une demande et cela faisait déjà partie des plans de la microbrasserie », explique le rappeur, soulignant l’importance de rester maître de soi-même même avec des boissons sans alcool. « Le but n’est pas d’encourager les personnes qui essaient de rester sobres à boire une bière sans alcool, car je sais que le simple goût peut inciter quelqu’un à rechuter », explique-t-il, admettant avoir consommé beaucoup d’eau Perrier depuis le début de sa sobriété. Les deux bières découlant de la collaboration entre Taktika et L’Ironie du 13, La Page Blanche ainsi que la Hip Hop Session, de style New England IPA, sont disponibles en cannette et en fût directement à la microbrasserie située sur la 3e Avenue de Lévis.
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