Il s’agit de l’une des images les plus détaillées de notre Univers obtenues à ce jour. Cette vue sublime de l’amas de galaxies MACS0416 a été construite par les astronomes à partir de données renvoyées par le télescope spatial Hubble et le télescope spatial James-Webb. C’est un véritable sapin de Noël avant l’heure !
L’amas de galaxies, que les astronomes appellent MACS0416, est situé à environ 4,3 milliards d’années-lumière de la Terre. Il est en fait constitué de deux amas en collision. Grâce à des données renvoyées par le télescope spatial Hubble d’une part et par le télescope spatial James-Webb (JWST) d’autre part, les astronomes nous en offrent une image à couper le souffle. Une image en couleur qui combine lumière visible et infrarouge. C’est l’une des images les plus complètes et détaillées de notre Univers jamais obtenue.
Les couleurs éclatantes qui apparaissent sur cette sublime image ne sont pas choisies au hasard. Le bleu correspond à des longueurs d’onde plutôt courtes, le rouge à des longueurs d’onde plus longues et le vert est un intermédiaire. Ces couleurs donnent également des informations sur les distances des galaxies. Les galaxies les plus bleues sont relativement proches et forment souvent des étoiles de manière intense, tandis que les galaxies les plus rouges ont tendance à être plus éloignées. Elles sont observées grâce au JWST.
Au-delà du plaisir pour les yeux que représente cette image de l’amas MACS0416, les astronomes y voient l’occasion d’étudier les phénomènes transitoires. Grâce à des observations réalisées à quatre époques espacées de quelques semaines, ils en ont identifié 14, suggérant que le phénomène pourrait être bien plus répandu qu’ils ne l’avaient imaginé. Ce qui vaut désormais à l’amas MACS0416 le surnom d’amas “de l’arbre de Noël” en raison de ses lumières vacillantes.
Une image aussi d’intérêt scientifique. Un phénomène transitoire parmi tous ceux identifiés se démarque particulièrement. Situé dans une galaxie qui existait environ trois milliards d’années après le Big Bang, il est ici amplifié par effet de lentille gravitationnelle. Les astronomes l’ont surnommé Mothra en clin d’œil à sa “nature monstrueuse”.
Cette étoile était déjà visible dans les observations d’Hubble effectuées il y a neuf ans. C’est plutôt inhabituel, car un alignement très spécifique entre l’amas de galaxies du premier plan et l’étoile d’arrière-plan est nécessaire pour amplifier autant une étoile. Les mouvements mutuels de l’étoile et de l’amas auraient dû briser cet alignement. L’explication la plus probable est qu’il existe un objet supplémentaire dans le groupe au premier plan qui ajoute un grossissement supplémentaire. Selon les chercheurs, un objet d’une masse comprise entre 10 000 et 1 million de fois celle de notre Soleil, mais de nature inconnue. Peut-être un amas globulaire trop peu brillant pour être observé directement.
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