La Suisse s’engage à taxer le CO₂ sur les navires – Actualités

2024-10-01 06:43:28

La Suisse fait pression auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI) pour une taxe CO₂ sur les navires. C’est une première. Derrière tout cela se trouve l’industrie des matières premières.

De quoi s’agit-il : Environ 90 pour cent des marchandises échangées dans le monde, des T-shirts aux ordinateurs portables en passant par les céréales pour le pain et l’essence, sont transportées par bateau à travers les océans du monde. Les navires fonctionnent généralement au diesel ou au fioul lourd et sont responsables d’environ trois pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

L’Organisation maritime internationale (OMI)


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Clé de voûte / MIKKEL BERG PEDERSEN

L’Organisation maritime internationale, basée à Londres, est l’organisation des Nations Unies qui promeut la sécurité du transport maritime mondial et vise à empêcher les navires de polluer les mers et l’atmosphère. En 2023, il a resserré ses objectifs climatiques. Le transport maritime devrait être climatiquement neutre d’ici 2050. D’ici 2030, 40 % des navires devraient naviguer proprement sur les mers. Plusieurs mesures sont sur la table. Des négociations sont actuellement en cours sur les mesures à mettre en œuvre. Cela comprend également une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre.

Des navires plus propres: L’OMI a décidé que les navires doivent être climatiquement neutres d’ici 2050. En 2023, elle a resserré ses objectifs. D’ici 2030, 40 % des navires devraient être neutres sur le plan climatique et, par exemple, fonctionner avec des carburants propres. Une série de mesures devraient rendre cela possible. Des discussions sont actuellement en cours pour savoir lesquelles de ces mesures devraient être mises en œuvre et à quel moment.

La première suisse: La Suisse, pays enclavé, est un poids léger du transport maritime mondial avec 13 navires océaniques battant son propre pavillon. Néanmoins, elle a maintenant soumis un document à l’OMI contenant des suggestions sur les mesures qui seraient particulièrement adaptées pour atteindre l’objectif rapide d’un transport maritime propre. C’est une première. Le document a été rédigé par l’Office fédéral de la mer, en collaboration avec des associations du monde des affaires, de la protection de l’environnement et de la société civile. Le document a eu une influence décisive sur l’industrie suisse des matières premières.

Deux acteurs en Suisse


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L’Autorité Maritime Suisse SSA basé à Bâle, rapporte à l’EDA. Elle supervise la flotte marchande suisse. Cela comprend les 13 navires de haute mer battant actuellement pavillon suisse. Le SSA est également responsable de tous les marins suisses en haute mer. Elle réglemente également l’immatriculation des yachts, des petites embarcations et des bateaux côtiers voyageant à l’étranger sous pavillon suisse.

Suissenégocel’ancienne Association suisse du commerce et du transport maritime STSA, est l’association des groupes de matières premières et de négoce de matières premières en Suisse et a son siège à Genève. Elle compte pas moins de 200 membres et défend les intérêts de l’industrie, ce qui en fait le porte-parole d’entreprises puissantes mais publiquement très discrètes. Genève est considérée comme l’un des centres commerciaux les plus importants au monde. Suissenégoce s’engage également à former de nouveaux commerçants de matières premières.

Puissance commerciale suisse: Même si seuls quelques navires marchands naviguent sous pavillon suisse, la Suisse est considérée comme une puissance commerciale et une plaque tournante du commerce maritime. Selon les estimations, entre 15 et 25 pour cent de tous les navires marchands quittent la Suisse. Ils naviguent pour le compte de compagnies maritimes comme MSC, le numéro 1 mondial, ou transportent du pétrole, du charbon, des métaux, du gaz, des céréales, du café ou d’autres marchandises pour des entreprises suisses de matières premières.

L’industrie des matières premières devient active: En général, le commerce des matières premières est considéré comme une industrie très secrète. Mais maintenant, il passe à l’action. Les groupes de négoce et de transport maritime, représentés par leur association Suissenégoce, veulent avoir leur mot à dire lors de la décision sur des mesures en faveur d’un transport maritime plus propre. Pour atteindre cet objectif, ils s’attendent à des investissements gigantesques s’élevant à environ deux mille milliards de dollars. Cela signifie que non seulement des navires, mais aussi des installations portuaires entières seront reconstruits ou convertis afin que de nouveaux carburants neutres pour le climat puissent être ravitaillés en quantités suffisantes dans le monde entier.

Le document suisse de l’OMI


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Le document que la Suisse a soumis à l’OMI à Londres compte onze pages. Celui-ci ne contient aucune exigence directe. C’est plutôt le catalogue de mesures de l’OMI qui a été évalué.

Il contient des informations sur les mesures qui pourraient être mises en œuvre rapidement et efficacement du point de vue de la Suisse et sur les domaines dans lesquels leur mise en œuvre devrait être conçue de manière flexible, car elles ne pourraient pas être mises en œuvre aussi rapidement partout dans le monde. Il examine également quels secteurs et régions du monde pourraient être désavantagés. L’industrie des matières premières en attend une sécurité pour ses investissements. Des investissements aussi importants ne pourraient être réalisés que dans le cadre de règles et de délais clairs. Selon la SSA, le journal suscite un intérêt international.

La taxe CO₂: Dans le journal suisse, l’industrie des matières premières soutient également clairement la proposition de l’OMI d’introduire une taxe mondiale sur le CO₂ pour les navires. La raison en est : l’industrie est très pragmatique et souhaite pouvoir budgétiser ses coûts. L’UE applique déjà une « taxe carbone » pour les navires fonctionnant aux combustibles fossiles. Une réglementation mondiale facilite la planification, justifie des millions de dollars d’investissements dans des navires dotés d’une propulsion climatiquement neutre et les récompense en retour. Dans le même temps, le transport maritime mondial, longtemps considéré comme peu innovant et sale, peut devenir un modèle pour d’innombrables autres industries sur la voie de la neutralité climatique.

Et ensuite ?: Les négociations à Londres durent jusqu’au 4 octobre. Les premières décisions quant aux mesures qui seront désormais introduites par l’OMI devraient être prises en 2025.



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