L’épidémie de Covid-19 évolue ainsi que les systèmes d’information qui l’accompagnent.
En effet, alors que le Covid-19 continue de circuler à un faible niveau avec environ 933 cas positifs par jour, il fait maintenant partie des 37 maladies à déclaration obligatoire (MDO) selon l’arrêté du 30 juin publié le lendemain au Journal Officiel.
Covid-19 : la surveillance se modifie
En 2021, il y avait 36 maladies à déclaration obligatoire (MDO). Parmi elles, 34 étaient des maladies infectieuses et 2 étaient non infectieuses (mésothéliomes et saturnisme chez les enfants mineurs), selon Santé Publique France.
L’inscription ou la suppression d’une maladie de la liste des MDO est décidée par le ministre de la Santé par décret après avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Désormais, pour le Covid-19, la surveillance s’adapte : “Le Covid-19 nécessite le maintien d’une surveillance épidémiologique particulière au niveau national, au même titre que d’autres maladies. Pour cette raison, des solutions alternatives sont mises en place pour assurer la continuité de la production d’indicateurs épidémiologiques”, indique Santé Publique France.
Cet arrêté prévoit notamment l’arrêt du traitement des données personnelles issues du système d’information du dépistage basé sur les résultats des tests RT-PCR et des tests antigéniques.
Le médecin doit signaler les cas de Covid-19 à l’ARS
Concrètement, cette inscription sur la liste des MDO signifie que comme pour d’autres maladies infectieuses (comme la dengue et la rougeole), le médecin ou le biologiste qui a posé le diagnostic devra signaler les cas à l’Agence Régionale de Santé (ARS). Il devra également fournir toutes les informations nécessaires à la mise en œuvre des mesures d’investigation et d’intervention, notamment l’identité et l’adresse du patient, comme le notent nos confrères de Top Santé.
“Ensuite, il revient au médecin de l’ARS de décider des éventuelles mesures de prévention individuelle et collective pour éviter la propagation de la maladie et de mener des investigations pour connaître l’origine de la contamination”.
De plus, les systèmes d’information évoluent. Ainsi, l’application TousAntiCovid, qui permettait de suivre les contacts des cas via le smartphone et était utilisée pour recenser les passes sanitaires, va disparaître.
“Ces évolutions s’inscrivent dans une démarche de normalisation de la surveillance du Covid-19 et de son intégration progressive parmi les épidémies respiratoires suivies régulièrement. Cette stratégie de surveillance intégrée des infections respiratoires aiguës propose une approche globale des pathologies respiratoires aiguës, dont les principales sont le Covid-19, la grippe et la bronchiolite”, explique Santé Publique France.
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