La tendance “no wash” ou “low wash” : laver moins pour préserver l’environnement et défier la culture suisse

La tendance “no wash” ou “low wash” : laver moins pour préserver l’environnement et défier la culture suisse

La tendance mondiale du “no wash” ou “low wash”, qui encourage les personnes à laver moins leurs vêtements pour préserver l’environnement, prend de l’ampleur en Suisse. Dans ce pays réputé pour être propre et bien ordonné, ce défi écologique est également un défi culturel.

Pour Fiona Burns, aérer ses vêtements plutôt que les laver est devenu une habitude quotidienne. “J’ai déjà porté ce jean quatre fois cette semaine. Je vais le poser ici pour l’aérer”, explique-t-elle dans le 19h30. Pour cette jeune femme, laver ses vêtements en machine n’est pas automatique. “On n’a pas besoin de laver ses vêtements après les avoir portés une seule fois. Tant qu’il n’y a pas de tache, je peux les aérer et les remettre”, explique-t-elle.

Fiona Burns a pris conscience de l’impact environnemental des lessives bien avant la tendance du “no wash” ou “low wash”. Mais actuellement, cette tendance connaît un essor sur les réseaux sociaux et compte de plus en plus d’adeptes à travers le monde, y compris en Suisse.

Certains extrémistes vont même jusqu’à ne plus utiliser du tout la machine à laver, à l’instar du patron de Levi’s. “J’ai ce jean depuis un an et il n’a toujours pas vu une machine à laver. Je sais que ça peut sembler totalement dégoûtant, mais croyez-moi, c’est possible. Vous pouvez le nettoyer, l’aérer et c’est bon”, explique Chip Bergh.

Selon Marlyne Sahakian, professeure de sociologie à l’Université de Genève, “si chaque ménage en Suisse faisait une lessive en moins par semaine, on économiserait l’équivalent de la consommation d’électricité de 90 000 ménages par an et l’eau de 5 000 piscines olympiques.” Cette pratique interroge dans un pays où l’on effectue en moyenne trois lessives par semaine, mais elle commence à s’imposer comme la solution pour réduire notre consommation d’énergie, qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années.

Une étude réalisée par Marlyne Sahakian confirme cette perspective en soulignant l’importance de remettre en question notre vision de la propreté pour réduire notre consommation d’énergie et d’eau. Fiona Burns se fie à son odorat pour décider si un vêtement doit être lavé. Ce qui est certain, c’est qu’avec une lessive tous les dix jours, elle économise de l’eau, de l’électricité et beaucoup de temps. Moins laver, c’est aussi éviter une corvée considérable.

Fanny Moille/fgn

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