La tendance printanière des ongles pastels et la mise en garde sur les vernis semi-permanents et les lampes UV

La tendance printanière des ongles pastels et la mise en garde sur les vernis semi-permanents et les lampes UV

En choisissant un vernis lilas pour ses pieds, une cliente du salon de prothésie ongulaire Vernis sage à Bruges, près de Bordeaux, suit parfaitement la tendance du printemps : les pastels sont à la mode, ainsi que les nuances nude, beige, rose, vert clair, et bleu ciel. Et ceux qui trouvent cette opération trop fragile succomberont peut-être à la pratique du semi-permanent, une technique qui consiste à fixer en quatre couches de vernis sous rayons UV et lampe LED, pour une manucure impeccable pendant trois semaines.

Depuis son lancement, cette technique a connu une véritable démocratisation. L’Académie nationale de médecine estime que d’ici 2024, le marché international des ongles devrait atteindre une valeur de 13 milliards d’euros, constatant ainsi l’explosion du secteur.

Cependant, il est préférable de ne pas abuser de ce type de vernis. “Il est recommandé de respecter des périodes de repos”, admet Déborah Ménassé, la responsable de l’institut. Toutes les deux ou trois poses de semi-permanent, l’ongle doit donc être laissé à l’air libre, sachant que la dépose de la laque est un autre moment délicat. “La ponceuse est à bannir”, prévient la prothésiste. “Elle enlève la kératine et abîme la plaque de l’ongle.” Elle préconise plutôt la technique des papillotes de dissolvant avec acétone, un travail minutieux et fastidieux mais indispensable pour la santé de l’ongle. “Ce serait dommage de faire des dégâts”, disent Déborah et Carine, désolées de voir les mains de certaines clientes abîmées par des déposes ravageuses, parfois jusqu’à la pulpe. C’est pourquoi un marché de “produits réparateurs” s’est développé.

Plus inquiétant, l’Académie nationale de médecine a émis des recommandations le 28 avril dernier concernant l’utilisation des vernis semi-permanents en raison du risque lié aux lampes UV (au moins 48 watts) et LED pour le séchage et la fixation des quatre couches de vernis. “Ces lampes émettent des rayons UVA qui pénètrent profondément dans la peau et sont connus pour favoriser le vieillissement mais surtout le développement de cancers de la peau”, conclut l’académie avant de pointer trois facteurs de risque : “L’âge jeune de début d’utilisation, la fréquence rapprochée des expositions, surtout avec le développement des lampes à domicile et l’exposition durant plusieurs années.” C’est pourquoi l’institution recommande notamment “l’application d’une crème solaire avec une protection UVA au moins 20 minutes avant la séance”. L’autorité de santé évoque enfin d’autres effets secondaires, tels que des réactions cutanées allergiques.

Dans son institut, Dorothée Ménassé admet également l’importance pour la prothésiste d’être dûment formée. Finis les sessions à distance de quelques heures. “Et même avec une formation solide, il faut encore un an de pratique pour être au point”, estime la responsable de l’institut girondin, qui refuse les adolescentes de moins de 17 ans.

Comme alternative aux vernis ou entre deux poses de semi-permanent, Déborah Ménassé conseille de se tourner vers la nouvelle tendance : la manucure japonaise en plein essor. En effet, c’est un soin complet pour les mains et les ongles en plusieurs couches (le fameux “layering”) et plusieurs étapes. “Les ongles ne seront certes pas peints”, précise la professionnelle, “mais la manucure japonaise leur redonne vie, les rend impeccables, roses, lisses et brillants. Et en plus du résultat esthétique, elle active la repousse et améliore leur qualité et leur santé.”

Résultat ? La main est soignée, le rendu est naturel, et les ongles sont roses, solides et brillants comme des coquillages. “La première semaine suivant la manucure japonaise, ce qui doit casser casse. Mais tout repousse plus vite, et l’effet dure trois semaines”, certifie Déborah Ménassé. Discret, mais efficace. Du coup, les hommes s’y mettent aussi.
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