La tension communautaire menace-t-elle de diviser le CD&V ?

Selon le politologue Nicolas Bouteca (UGent), la division communautaire au sein du CD&V risque de devenir un sujet difficile. “On sent qu’il y a des tensions au sein de ce parti”, dit-il dans une interview à l’hebdomadaire ‘t Pallieterke.

Le député CD&V Hendrik Bogaert plaide régulièrement sur Twitter pour plus d’autonomie flamande. Bien qu’il se soit retrouvé sur la touche au sein de son parti, « l’ancienne aile » du CD&V, qui comprend Koen Geens, Wouter Beke et Servais Verherstraeten, exprime encore beaucoup d’affinités flamandes. C’est du moins ce qu’affirme le politologue Nicolas Bouteca dans une interview à l’hebdomadaire ‘t Pallieterke.

Circonscription fédérale

A cette aile pro-flamande du CD&V s’oppose également un certain nombre d’acteurs plus jeunes, dont le président Sammy Mahdi, moins concernés par la réforme de l’Etat. « Ils ont tendance à penser en termes de re-fédéralisation. Il y a aussi de l’enthousiasme pour une circonscription électorale fédérale chez un certain nombre de CD&V plus jeunes », souligne Bouteca. “Vous sentez qu’il y a une tension au sein de ce parti.”

Il est difficile pour Bouteca d’estimer quelle direction finira par prévaloir. « Les CD&V ‘à l’esprit flamand’, comme Benjamin Dalle et Hilde Crevits, ont toujours une voix importante au sein du parti, mais ce n’est plus le parti d’il y a quelques décennies qui aspire à plus de Flandre. Ce n’est plus un objectif de CD&V pour le moment », semble-t-il.

Bouteca dit qu’il est curieux de savoir quelle position prendra CD&V, car un programme communautaire du parti se fait attendre depuis longtemps. « Je ne sais pas exactement ce que signifie CD&V au niveau communautaire. C’est pourquoi je souhaite une conférence de fond où des positions claires soient prises », conclut-il.

Lisez l’intégralité de l’interview du politologue Nicolas Bouteca ci-dessous :