Cependant, pour comprendre l’apparence de Bad Bunny, nous devons d’abord expliquer le scénario du livre de Ballard mentionné précédemment. Dans le livre, l’auteur raconte l’histoire dystopique du comte Alex et de sa femme, la comtesse, un couple aristocratique qui vit dans une villa remplie de fleurs de cristal, mais la villa est entourée par un groupe de voyous qui veulent la cambrioler. . Afin d’empêcher ce groupe d’atteindre ses objectifs, les protagonistes retardent l’invasion en cueillant des fleurs car ils ont la capacité de remonter le temps. Enfin, l’histoire se termine avec une foule aveugle descendant sur la villa, aujourd’hui une propriété abandonnée, avec des jardins envahis par la végétation et des statues du comte et de la comtesse empêtrées dans les épines. La fin implique l’éternité et l’immortalité.
Ce qui distingue Bad Bunny, outre ses magnifiques costumes, c’est que la chose la plus intéressante chez lui est qu’il incarne directement le comte Alex lui-même dans l’histoire, ce qui correspond parfaitement au thème vestimentaire de la tenue vestimentaire de cette année. Maison Margiela, qui se caractérise par la déconstruction, a personnalisé pour Bad Bunny un costume bleu foncé, révélant volontairement les coutures extérieures. Ce costume en laine est doté de revers en gros-grain noir, d’épaulettes oversize et d’une taille ultra serrée, formant une forme de sablier. Cette silhouette n’est pas sans rappeler l’un des éléments indispensables du vêtement haute couture : le corset. L’ensemble est associé à un pantalon droit avec des rayures rouges à l’intérieur et des bottes courtes Tabi à imprimés animaliers, lui donnant un look de conte de fées.
La chose la plus frappante est peut-être le chapeau surdimensionné sur la tête de Bad Bunny, faisant écho aux fleurs noires qu’il tient dans ses mains gantées de cuir. La fleur rappelle celles que le comte Alex doit cueillir dans le livre pour conjurer son sort et celui de sa femme, ainsi que l’hibiscus de Porto Rico, la fleur nationale du Porto Rico natal de Bad Bunny. Enfin, ses lunettes de soleil sont un incontournable, avec une silhouette en losange qui rappelle les modèles Tiffany & Co de Pharrell Williams. En plus de tous les détails sur Bad Bunny, la rédaction ne trouve rien de mieux pour commencer cette soirée la plus importante du monde de la mode.
Lectures complémentaires
Cet article est adapté de :“GQ” Édition espagnole