Tout comme la pandémie de Covid aurait été anticipée voire programmée, la prochaine le serait déjà sous le nom de « maladie X ». Cette théorie en apparence abracadabrantesque suscite bon nombre de commentaires sur les réseaux sociaux, notamment par des comptes associés à la sphère complotiste. Elle circule depuis plusieurs mois mais elle a été ravivée par l’organisation, le 17 janvier 2024, d’une table ronde intitulée « se préparer à la maladie X » au Forum économique mondial de Davos. Ce grand raout rassemble, chaque année, un panel de dirigeants politiques (dont Emmanuel Macron), chefs de grandes entreprises, milliardaires, etc.
« Se préparer veut dire en langage davosien : agiter la peur, préparer les vaccins ARNm et les Pass qui vont avec ! » a tonné le souverainiste Florian Philippot sur… le réseau social X, anciennement Twitter. « La maladie X est déjà synthétisée quelque part et attend de se propager », a affirmé de son côté le compte « Conspiratorial Report ».
Certains font déjà le rapprochement avec un nouveau virus très mortel qui aurait été découvert chez le pangolin en Chine, sauf qu’il ne s’agit pas du tout d’un virus inconnu et qu’il a simplement été injecté en laboratoire à des souris, comme nous l’expliquions le 19 janvier.
« L’histoire nous a appris que nous devons anticiper »
La « maladie X », qui dispose même d’une page Wikipédian’est en réalité qu’un nom de code pour désigner « un agent pathogène inconnu susceptible d’être à l’origine d’une épidémie internationale grave », définissait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en novembre 2022. En clair, un virus ou une bactérie qui n’existe pas et dont on ignore les caractéristiques mais qui émergerait avant de se diffuser sur la planète, comme le SARS-CoV-2 à partir de fin 2019.
Depuis 2018, cette « maladie X » (ou « X disease » en anglais) figure dans la liste des maladies qui pourraient causer un danger planétaire, établie par l’OMS. On y retrouve aussi d’autres pathologies déjà connues : le Covid-19, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ou encore les infections à virus Zika.
Le but affiché par l’OMS est de se préparer en termes de recherche et de système de santé, afin notamment de produire plus rapidement des médicaments et des vaccins et de mieux adapter les hôpitaux si la situation le nécessite. « L’histoire nous a appris que nous devons anticiper les nouvelles menaces. Ne pas se préparer conduirait le monde à l’échec », a indiqué le 17 janvier son président, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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2024-01-26 14:12:00