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La transformation de Robert Millar : de coureur de légende à Philippa York, une histoire singulière dans le monde du vélo

La transformation de Robert Millar : de coureur de légende à Philippa York, une histoire singulière dans le monde du vélo

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“Je ne voulais pas devenir un petit vieux, je préférais partir en petite vieille.” La déclaration est signée Philippa York, dans L’Équipele 1er octobre 2021. Son nom ne vous dit peut-être rien, pourtant, cette dernière fait partie des grands noms de l’histoire du vélo britannique. Sous une autre dénomination, bien sûr, celle de Robert Millar. Si votre date de naissance précède 1970 et que vous êtes un amoureux de la petite reine, ce nom-là ravivera probablement chez vous des souvenirs de juillet 84. Et pour cause, cet Écossais était un illustre grimpeur dans ces années-là. Son palmarès est plus que respectable avec cinq victoires d’étapes dans des grands tours, assortis d’un maillot de meilleur grimpeur sur la Grande Boucle en 1984 et un maillot vert sur la Vuelta en 1987. Alors que les Mondiaux de cyclisme s’apprêtent à poser béquille à Glasgow (du 3 au 13 août), l’occasion est venue de vous narrer l’anticonformiste histoire de cette gloire écossaise.

Des débuts timides dans le grand monde du vélo

Né à Glasgow le 13 septembre 1958, c’est à l’âge de 16 ans que Robert Millar commence le vélo en compétition. Très vite, c’est sur les pentes les plus raides qu’il dévoile tout son potentiel. Mais, ses premières années dans le monde professionnel, chez Peugeot, ne se passent guère sous les meilleurs auspices. Sa personnalité timide et ses habitudes alimentaires de végétarien ne lui permettent pas de s’intégrer correctement au reste du groupe. Derrière cette carapace, l’Écossais dissimule finalement son autre personnalité. “Le challenge a été d’enfouir cela au plus profond de mes pensées. Sur le vélo, je me donnais à 100 % et je n’avais pas besoin de me forcer pour y parvenir, ce qui facilitait ma tâche. Mais de temps en temps, cela revenait à la surface. Pour autant, je n’en ai jamais parlé à mes équipiers. Jamais”, confiait-il dans le quotidien français.

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“La triche était une partie intégrante de la performance. C’était comme ça.”

Nous sommes le 9 juillet 1984 sur les routes du Tour de France. Ce jour-là Robert Millar est au sommet de son art. Après avoir filé dans l’échappée matinale, l’Écossais se détache sur les pentes du col de Guzet-Neige dans les Pyrénées et vole vers la victoire. Les bras levés vers le ciel, les mains sur la tête, il peut célébrer le deuxième triomphe de sa carrière sur la plus grande course du monde. 14 jours plus tard, il endosse le maillot à pois de meilleur grimpeur et se classe 4e du général. “Quand tu es coureur, c’est plus difficile de ne pas être sur le Tour que d’y souffrir : même quand ça fait mal, il n’y a rien de mieux que de faire une belle étape de montagne à l’avant.”

Mais derrière ces succès de prestiges, il y avait, aussi, l’envers du décor bien moins réjouissant. “On attendait de moi un certain niveau de performance et la triche était une partie intégrante de la performance. C’était comme ça”révélait-il dans les colonnes de L’Équipe en octobre dernier.

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De Robert à Philippa

C’est en 1995, que Robert Millar a décidé de mettre un terme à sa carrière. Le choix de sa reconversion s’est porté vers les médias. Depuis 1996, il collabore avec Actualité du cyclisme où il partage ses analyses percutantes sur le monde du vélo. À l’époque, ses lecteurs ne le savent pas encore, mais sous la plume du meilleur grimpeur du Tour 1984 s’opère un changement radical. Ce n’est que le 7 juillet 2017, que sa nouvelle identité, Philippa York, est révélée au grand jour sur le site pour lequel elle œuvre depuis l’arrêt de sa carrière. Pendant 27 ans, entre 1993 et 2020, l’Écossais(e) ne met pas les pieds sur les routes du Tour de France. “Pendant plusieurs années, je ne me sentais pas de revenir, je préférais être discrète, je faisais mon chemin à moi”déclarait-elle à Ouest-Francelors de son retour sur la Grande Boucle en 2020 dans la peau de journaliste sportive.

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”Mes anciens coéquipiers sont contents de me revoir, et moi de les retrouver”

Aujourd’hui, Philippa York semble s’épanouir pleinement dans sa nouvelle vie, comme elle le dévoilait dans son interview au quotidien sportif hexagonal : “Je me sens bien. Je suis contente avec ma vie de femme.”

Son retour aux abords des pelotons paraît, lui aussi, se dérouler pour le mieux. “Mes anciens coéquipiers sont contents de me revoir, et moi de les retrouver. L’an passé, j’ai interviewé Marc et Yvon Madiot avec lesquels j’avais couru.”

Ces championnats du monde sur ses terres seront l’occasion pour elle de mettre en lumière son histoire si singulière dans le monde de la bicyclette.

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