Avant de discuter des impacts réels de l’intelligence artificielle sur le secteur des assurances, il est d’abord nécessaire de se questionner sur l’offre digitale et sa démocratisation, en particulier dans la branche automobile. Pour le moment, ce secteur accuse un retard important dans ce domaine. Bien que la mise en place de l’e-constat sur le marché marocain soit un bon exemple de ce que peut apporter la transformation digitale au secteur, la dématérialisation des polices d’assurance est la vraie révolution attendue.
Ce sujet est encore un point sensible car les intermédiaires ne sont pas satisfaits, bien que certaines initiatives des compagnies tentent de trouver un terrain d’entente pour continuer à garantir le paiement des primes au réseau de distribution. La fédération des assurances travaille avec l’ACAPS pour faire aboutir ce projet de dématérialisation de l’attestation de l’assurance auto dès cette année.
Cependant, il y a des contraintes réglementaires, notamment le lancement des études de convergence pour la migration vers une solvabilité basée sur les risques et la préparation de la publication des comptes selon la norme IFRS 17, qui a mis le secteur à rude épreuve ces dernières années. Cette réforme aura des impacts certains sur le secteur, notamment sur les exigences en fonds propres et la qualité de l’information délivrée par les compagnies.
La micro-assurance est un chantier important qui, avec le Takaful, vise à rendre l’assurance accessible à un plus grand nombre de Marocains.
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