2025-01-17 02:06:00
AGI – Les ombres tombent sur l’accord, désormais déjà signé, entre Israël et le Hamas pour une trêve à Gaza et un échange de prisonniers. Alors que le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, menace de démissionner si l’accord est approuvé, les médias de l’État hébreu révèlent que le Premier ministre Benjamin Netanyahu entend passer un jour son entrée en vigueur, une nouvelle qui aurait mis en colère l’administration Biden.
Selon Canale 12, Netanyahu envisage de convoquer un sommet gouvernemental pour le feu vert final samedi soir, et non pas demain, comme vendredi, avant le vote. Repos du sabbatil n’y aurait que le temps pour le vote du cabinet de sécurité restreint, préparatoire au vote étendu à l’ensemble de l’exécutif. Après le feu vert final, le gouvernement doit donner 24 heures à la Haute Cour de justice pour examiner tout recours contre l’accord, avant que celui-ci puisse se concrétiser. L’application de l’accord, avec les premiers échanges de prisonniers, commencerait donc au plus tôt lundi, jour de l’investiture de Donald Trump comme nouveau président des Etats-Unis. Cette évolution inattendue, affirme la Douzième chaîne, aurait suscité la colère de la Maison Blanche, qui a prévenu que ce retard d’une journée entraînerait de nouvelles complications dans l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Réaction dure ainsi que de nombreux citoyens de Tel-Aviv, descendus dans la rue pour protester contre le gouvernement. Les manifestants se sont rassemblés au Kirya, quartier général de l’armée, exigeant la libération de tous les otages et brandissant une banderole avec les mots “Président Trump, ramenez-les tous chez eux”.
Ben Gvir, de son côté, alors qu’ils se poursuivaient rumeurs de sa démissions’est présenté devant les journalistes pour tonner contre un accord qui, selon lui, permettra la réhabilitation des groupes terroristes à Gaza et ramènera la menace sur les habitants des zones frontalières. Selon le ministre, le compromis trouvé avec les islamistes ne prévoit pas la libération de tous les otages détenus sur le territoire de la bande de Gaza mais “scelle le sort du reste des otages qui ne sont pas inclus dans l’accord de mort”. Ben Gvir a également invité le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, autre membre de l’aile la plus dure du gouvernement, à quitter son siège.
On ne sait pas si Netanyahu a décidé de prendre le temps de tenter de convaincre les deux ministres de faire marche arrière. Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a assuré le Premier ministre d’un filet de sécurité pour mener à bien les négociations. “C’est plus important que n’importe quelle division que nous ayons jamais connue”, a écrit l’ancien Premier ministre sur X.
Des tensions ont également eu lieu dans l’après-midi, lorsque l’ensemble des négociations risquait de s’effondrer en raison de désaccords sur certains amendements finaux qui, rapporte al Arabiya, ont été approuvés grâce à l’intervention des médiateurs, permettant aux parties de signer le compromis. La délégation israélienne a quitté Doha après qu’il ait été convenu de transférer les demandes du Hamas concernant les noms des prisonniers âgés à la deuxième phase du procès. Israël réduira également ses bombardements sur Gaza à partir de vendredi soir, ont indiqué les sources.
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