La Tunisie abandonne les migrants dans des zones restreintes éloignées

La Tunisie abandonne les migrants dans des zones restreintes éloignées

2023-07-07 23:24:27

DSelon des informations de militants des droits de l’homme, les autorités tunisiennes ont commencé à expulser un grand nombre de migrants africains de la ville portuaire de Sfax vers les frontières libyenne et algérienne. Selon l’organisation tunisienne des droits de l’homme FTDES, ils sont emmenés à la frontière en bus et “abandonnés dans des lieux déserts à des températures de près de 50 degrés sans aucun accompagnement”. Parmi eux se trouvent de nombreuses femmes et enfants. Leurs téléphones portables ont été détruits et des abus ont eu lieu. Il n’y a aucune trace de deux groupes de plus de 20 migrants chacun. Selon des informations locales, l’objectif de la campagne, qui a débuté le week-end dernier, est de “nettoyer” Sfax de toutes les personnes d’origine subsaharienne.

Sfax et les plages voisines sont devenues les principaux points de départ vers l’Europe, avec plus de 34 000 migrants qui en sont partis cette année. Dans la deuxième ville de Tunisie, les protestations contre les migrants et les affrontements violents ont récemment augmenté. Un jeune Béninois et un Tunisien sont décédés le 3 juillet ; il aurait été poignardé par trois migrants camerounais.

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On signale depuis Sfax une véritable chasse aux migrants, souvent expulsés par leurs propriétaires. Des justiciers s’étaient formés, dressaient des barricades dans les rues et brûlaient des pneus. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montraient une foule en colère essayant d’enfoncer des portes et de mettre le feu à un immeuble. Certains migrants se sont réfugiés devant une mosquée, d’autres ont tenté de quitter Sfax en train ou en bus.

Les enfants boivent de l’eau de mer par désespoir

Les autorités tunisiennes démentent officiellement les expulsions. Cependant, le député Moez Barkallah de Sfax a déclaré à l’agence de presse officielle TAP que rien que mercredi, environ 1 200 migrants avaient été amenés aux frontières et expulsés vers la Libye et l’Algérie. 4 000 autres suivraient d’ici la fin de la semaine. Selon les recherches de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), entre le 2 et le 6 juillet, les forces de sécurité tunisiennes ont brutalement emmené plusieurs centaines de migrants d’Afrique subsaharienne dans une zone d’exclusion militaire éloignée sur la côte de la frontière libyenne et les y ont abandonnés. .

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Lors de conversations téléphoniques, certains d’entre eux ont rapporté que plusieurs personnes étaient mortes ou avaient été tuées dans la zone frontalière et que des femmes avaient été violées. Il n’y a rien à manger, les enfants boiraient de l’eau de mer en désespoir de cause.

Les quelque 700 déportés comprenaient des Africains résidant légalement en Tunisie et des demandeurs d’asile enregistrés auprès du HCR. Dans la zone tampon près de Ben Guerdane, ils n’ont donc pas été autorisés à entrer en Libye ni à retourner en Tunisie. Une grande partie des Africains de Sfax avaient évité la route dangereuse via la Libye, où les migrants avaient été à plusieurs reprises maltraités ou réduits en esclavage. Au lieu de cela, ils sont entrés en Tunisie via l’Algérie, qui à son tour réprime les migrants africains. Dans le passé, ils étaient emmenés dans le désert et jetés là à la frontière avec les pays africains voisins.

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Le président tunisien Kaïs Saïed a souligné cette semaine que son pays n’est ni un pays de transit ni un pays d’accueil. Il avait auparavant chargé son ministre de l’Intérieur de sévir contre les migrants qui « terrorisent » les Tunisiens. L’UE négocie un programme d’aide global avec la Tunisie ; en retour, Tunis devrait coopérer plus étroitement dans la lutte contre la migration irrégulière.

Concernant les événements les plus récents, le seul rappel de Bruxelles est que le partenariat migratoire est basé sur le respect des droits de l’homme.



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