La Turquie commente une éventuelle intervention militaire étrangère au Niger

ANKARA – La Turquie étudie la manière dont elle peut jouer un rôle clé dans le rétablissement de l’ordre démocratique au Niger, où l’armée a pris le pouvoir le mois dernier.

Le président Recep Tayyip Erdogan l’a révélé alors qu’il revenait d’un voyage en Hongrie à bord de son avion présidentiel. Le coup d’État au Niger a déclenché des sanctions et des menaces d’intervention armée de la part des voisins régionaux.

Le président turc a qualifié d'”inacceptable” le projet de la CEDEAO, un bloc régional de pays d’Afrique de l’Ouest, de déployer des troupes contre les putschistes du Niger.

Le bloc appelle le gouvernement militaire du Niger à libérer le président déchu Mohamed Bazoum et à le rétablir au pouvoir.

«Je ne considère pas la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) correcte d’intervenir militairement au Niger. Une intervention militaire au Niger entraînerait une propagation de l’instabilité dans de nombreux pays africains”, a prévenu Erdogan.

Le gouvernement ouest-africain a mis en place une « force en attente », qui, selon lui, sera utilisée à Niamey pour annuler le coup d’État si les efforts diplomatiques « choisis » échouent.

Dans ses commentaires de lundi (21/8/2023), Erdogan a déclaré que la Turquie continuerait à soutenir Niamey, estimant que « le peuple nigérien sauvegardera la démocratie et organisera des élections dès que possible ».

Selon le dirigeant turc, les discussions sur le rôle “important” que son pays peut jouer dans la résolution du conflit au Niger “ami et fraternel” sont menées par son ministère des Affaires étrangères.