La Turquie souhaite adhérer aux BRICS pour construire de nouvelles alliances « au-delà de l’Occident »

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La Turquie a déposé une demande d’adhésion aux BRICS, a confirmé le président du groupe, Youri Ouchakov, le 4 septembre. S’exprimant lors du 9e Forum économique oriental, M. Ouchakov a déclaré aux journalistes que la Turquie avait déposé une demande d’adhésion à part entière et que les pays des BRICS examineraient la demande d’Ankara.

Le 2 septembre, l’agence de presse américaine Bloomberg a rapporté que La Turquie a officiellement déposé une demande d’adhésion au BRICS, dans le but de nouer des alliances au-delà de l’Occident. Le rapport indique que les BRICS, qui portent le nom du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, discuteront de leur expansion lors de leur sommet en Russie en octobre.

Selon Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, la Turquie cherche à accroître son influence mondiale et à nouer de nouveaux liens avec ses alliés occidentaux traditionnels. Selon les sources anonymes, l’administration Erdoğan estime que le centre de gravité géopolitique se déplace des pays développés.

Alors que les spéculations sur la candidature turque aux BRICS se poursuivent, il a été annoncé que le président Recep Tayyip Erdoğan avait accepté une invitation à assister au sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Ouchakov a confirmé qu’Erdoğan avait accepté l’invitation de la Russie à assister au sommet à Kazan, capitale de la République du Tatarstan.

L’Union européenne (UE) a réagi aux informations faisant état de la candidature de la Turquie à l’adhésion aux BRICS. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le porte-parole de la Commission européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Peter Stano, a évoqué la question, affirmant que la Turquie pouvait décider de ce qui était le mieux pour elle-même, former des alliances et coopérer, comme n’importe quel pays. Stano a ajouté : « En ce qui concerne les relations entre la Turquie et l’UE, la Turquie est un pays candidat à l’adhésion à l’UE. Nous avons l’Union douanière et d’excellentes relations commerciales. »

M. Stano a toutefois souligné que les pays candidats doivent respecter les valeurs de l’UE et les obligations découlant des accords. « Nous attendons des pays candidats qu’ils partagent les valeurs de l’UE et alignent leur politique étrangère sur la nôtre », a déclaré M. Stano. Il a en outre souligné que les pays admis à l’UE doivent aligner pleinement toutes leurs politiques, y compris celles liées aux accords commerciaux, sur les politiques de l’UE.