L’état civil de la ville de Buenos Aires a publié une disposition pour que les familles qui subissent une interruption prématurée d’une grossesse puissent accorder une place spéciale et symbolique à cet enfant avec l’identité qu’elles avaient imaginée depuis l’annonce de la grossesse.
Jusqu’à présent, la réglementation en vigueur ne permettait pas d’enregistrer le fœtus sous le nom prévu, laissant à la place la référence impersonnelle « NN ». Cependant, pour les familles, attendre un bébé implique un lien profond, l’identité choisie étant un symbole d’amour et d’appartenance.
Les autorités de l’état civil ont expliqué que l’acte d’imaginer un nom ou une identité est la première reconnaissance que les parents font de cet être attendu et que leur choix représente une place dans l’histoire familiale. La nouvelle disposition, sans modifier l’ordre juridique actuel, reconnaît la nécessité de donner aux familles la possibilité de dire au revoir avec respect et amour à l’enfant qui n’est pas né.
« Cette mesure répond à une réalité très intime. Choisir une manière de la reconnaître, une identité émotionnelle, fait partie de l’histoire de chaque famille et aussi de son processus de deuil », a déclaré César Torres, secrétaire du gouvernement et Vínculo Ciudadano. « Avec cela, nous cherchons à accompagner et à donner une place particulière à cette vie qui existait dans les rêves et les espoirs de ceux qui attendaient son arrivée. »
« Cette mesure répond à une réalité très intime. Choisir une manière de la reconnaître, une identité émotionnelle, fait partie de l’histoire de chaque famille et aussi de son processus de deuil » (César Torres).
La disposition, entrée en vigueur cette semaine après sa publication au Journal officiel, envisage également une portée rétroactive pour les deux dernières années précédant son entrée en vigueur, permettant aux familles de rectifier l’acte de décès original et d’inclure l’identité qu’elles avaient choisie.
La Ville offre ainsi une réponse sensible à une perte difficile à surmonter, permettant aux familles de se souvenir et de dire au revoir à leur enfant avec l’identité qui l’a symbolisé dans leur cœur et dans leur histoire.
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