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La violence des gangs en Haïti a déplacé 300 000 enfants, selon les Nations Unies

Un serveur verse de la soupe dans un récipient tandis que des enfants font la queue pour recevoir de la nourriture dans un refuge pour familles déplacées par la violence des gangs, à Port-au-Prince, en Haïti, en mars 2024. La violence des gangs en Haïti a déplacé plus de 300 000 enfants depuis mars, selon un nouveau rapport de l’agence des Nations Unies pour l’enfance publié mardi soir.

Odelyn Joseph/AP


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Odelyn Joseph/AP

SAN JUAN, Porto Rico — La violence des gangs en Haïti a déplacé plus de 300 000 enfants depuis mars, a déclaré mardi l’agence des Nations Unies pour l’enfance, alors que le pays des Caraïbes lutte pour réduire les meurtres et les enlèvements.

Les enfants représentent plus de la moitié des quelque 580 000 personnes qui se sont retrouvées sans abri au cours des quatre derniers mois. La flambée de violence a commencé fin février après une série d’attaques coordonnées contre des infrastructures gouvernementales clés qui ont finalement conduit le Premier ministre Ariel Henry à démissionner en avril.

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« La catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux a des conséquences dévastatrices sur les enfants », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, dans un communiqué. « Les enfants déplacés ont désespérément besoin d’un environnement sûr et protecteur, ainsi que d’un soutien et d’un financement accrus de la part de la communauté internationale. »

Les gangs contrôlent désormais au moins 80 % de la capitale Port-au-Prince et des principales routes qui y mènent et en sortent, avec plus de 2 500 personnes tuées ou blessées à travers le pays au cours des trois premiers mois de l’année, selon l’ONU.

De nombreux enfants vivent dans des abris de fortune, notamment dans des écoles où les conditions d’hygiène sont mauvaises, ce qui les expose à des risques de maladies. La fermeture des écoles entraîne également un taux d’abandon scolaire plus élevé.

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L’UNICEF a indiqué que les enfants en Haïti sont contraints de rejoindre des gangs violents pour survivre car ils n’ont souvent pas accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau potable et aux installations sanitaires. Les enfants et les adolescents déplacés en Haïti sont également confrontés à un risque plus élevé d’agression sexuelle, d’exploitation, de maltraitance et de séparation familiale, selon l’UNICEF.

Cette annonce intervient quelques jours après l’arrivée de centaines de Kenyans en Haïti pour aider à libérer le pays de l’emprise des gangs armés. Ce déploiement a suscité des réactions mitigées après qu’une mission de maintien de la paix de l’ONU a introduit le choléra dans le pays il y a quelques années et a été entachée d’accusations sexuelles.

Lundi, le conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, Jonathan Finer, a rencontré le Premier ministre haïtien Garry Conille pour discuter du déploiement initial de la mission soutenue par l’ONU en Haïti. Finer a rappelé à Conille le ferme soutien des États-Unis aux mécanismes de responsabilisation et de surveillance dans le cadre de la mission.

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Haïti se prépare également à une forte saison des ouragans, qui a débuté plus tôt que d’habitude. Une alerte de tempête tropicale était en vigueur sur la côte sud d’Haïti alors que l’ouragan Beryl se dirigeait vers la mer des Caraïbes.

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