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La vision unique et révolutionnaire d’Agnès Varda s’étend au CCCB

2024-07-17 19:43:17

Expliquer Rosalie Varda, costumière et fille de Agnès Varda, qu’après une demi-vie à travailler pour le cinéma, l’opéra et le théâtre et à collaborer avec Jean-Luc Godard, Samuel Fuller et Jacques Demy, il a décidé un jour de tout quitter pour se concentrer sur une seule chose : essayer de comprendre sa mère. Comprendre comment fonctionnaient les mécanismes créatifs de cette femme qui commença à gagner sa vie en réalisant des albums photographiques pour enfants et des portraits d’illustres voisins comme Brassai, Ionesco ou Calder ; Il a anticipé la « Nouvelle Vague » sans le vouloir et sans avoir aucune expérience cinématographique ; a inventé le ‘cinégraphie’; et enfin, elle a célébré le féminisme combatif et le miracle des vies ordinaires avec joie, liberté et curiosité infinie.

“Je voulais savoir comment fonctionnait sa tête” insiste Rosalie aux portes d’Agnès Varda. Photographier, filmer, recycler’, une exposition qui traverse l’esprit de la réalisatrice française pour recréer son univers cinématographique au Centre de Culture Contemporèanea de Barcelone (CCCB) et célébrer le caractère mutant de son travail. “S’il y a une créatrice qui s’identifie à l’esprit du CCCB, c’est bien Agnès Varda”, souligne le responsable des expositions du centre, Jordi Costa.

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Et il y a Varda, vers libre et voyageuse, pionnière féministe et créatrice en avance sur son temps, à chaque instant, qui se raconte dans une exposition qui élargit celle déjà vue à la Cinémathèque française et entremêle et relie objets personnels, fragments de films et courts métrages, manuscrits, autoportraits, installations artistiques et matériel photographique abondant. Pour la première fois, par exemple, est présentée une série de photographies prises lors d’un voyage en Catalogne en 1955, dans lesquelles se détachent deux portraits de Salvador Dalí dans sa maison de Portlligat. Une référence occasionnelle ? Pour rien. Quelques pièces supplémentaires et une charpente de ‘Jane B. par Agnès V.’ (1987) qui retrace « Paranoid Face », une peinture à l’huile de l’artiste de l’Empordà de 1935.

Varda, pionnière de La Nouvelle Vague, commence à travailler comme photographe

EFE

L’exposition, selon les mots de la directrice du CCCB, Judit Carrera, se veut un hommage à une formule apparemment simple (“aimez celui que vous signez et laissez-vous surprendre par le hasard”) et une exploration profonde du Saint très particulier de Varda. Trinité. A savoir: inspirer, créer et partager. A partir de là, ajoute la commissaire Florence Tissot, ce sont deux aspects nucléaires qui structurent l’exposition : une œuvre « polyforme » qui s’est transformée en différents formats artistiques ; et la dimension politique et sociale d’une artiste toujours ancrée dans son époque. «C’est plus qu’un témoignage individuel de son époque; “C’est un regard, un dialogue sincère”, souligne Carrera.

Comme Berlanga, Varda était également une collectionneuse proverbiale d’elle-même et est décédée en laissant une grande quantité de lettres, de documents et de papiers qui aident aujourd’hui à expliquer sa vie et à reconstruire sa carrière. Dessins, autoportraits et compositions photographiques inspirés des toiles de Goya et Picasso servent à présenter la première incarnation de Varda, celle du photographe qui parcourait Montparnasse photographiant ses voisins et acceptant les commandes de la revue « Réalités » et du Théâtre National Populaire.

La deuxième fois n’a pas été la bonne, mais presque : ‘La pointe Courte’ (1954), avec les histoires entremêlées d’habitants d’un quartier de pêcheurs et d’un couple en crise, devance de quelques années Jean-Luc Godard et son « À bout de souffle » (1960) et anticipe certains préceptes du ‘Nouvelle vague’. Rendez-vous avec l’Histoire, oui, même si être la seule femme d’un mouvement éminemment masculin n’était pas tout à fait un jeu d’enfant. Au contraire. Il a toujours senti, lit-on, « l’exception, le quota ou l’élément décoratif, la mascotte du régiment, la cerise sur le gâteau ». Il existe, avec des traces non dissimulées de misogynie, le manuscrit d’une critique de Varda que Godard a publié dans « Les Cahiers du cinéma » en 1962.

Effervescence sociale et politique

Marié avec Jacques Demy, mari et complice même s’ils n’ont jamais travaillé ensemble, et avec un cercle d’amis qui comprenait le sculpteur Valentine Schlegel, le metteur en scène de théâtre Jean Vilar, les actrices Jane Birkin et Catherine Deneuve, et les cinéastes Chris Marker et Alain Resnais, Varda était, le souligne la commissaire, “protagoniste de l’effervescence sociale et politique de son temps” : elle porte dans ses films la lutte pour les droits des femmes ; revendiqué “libre, féministe et heureux” à travers des titres tels que « Bonheur » (1965) et « L’un chante, l’autre ne chante pas » (1977) : il documente également l’explosion contre-culturelle californienne et la révolte des Black Panthers à la fin des années quatre-vingt.

Tous ces chemins sont suivis par une exposition qui, entre les portraits de Fidel Castro, le carnet du documentaire « Black Panthers » ou la robe multicolore qu’elle portait lors du tournage de « Lions Love », accorde une attention particulière à des titres tels que “Sans toit ni loi”, Lion d’or à la Mostra de Venise 1985 ; « Cléo de 5 à 7 » (1962) ; soit ‘Les glaneurs et le glaneur’ (2000), une tournure très élégante sur la pauvreté avec laquelle il est sorti en cinéma numérique et a reçu le César d’honneur.

L’exposition élargit l’échantillon qui pouvait être vu à la Cinémathèque française de Paris l’année dernière

EFE

Au fil des années, arrivaient également la Palme d’honneur du Festival de Cannes et l’Oscar d’honneur, récompenses qui sont présentées ici en guise d’adieu et de clôture d’une exposition parsemée d’œuvres de Tàpies, Barceló et Niki de Saint Phalle et dans laquelle des femmes engagement, les courts métrages touristiques subversifs de la Côte d’Azur et les portraits d’Harrison Ford et de Catherine Deneuve partagent l’espace avec ses origines grecques, ses « cabines de cinéma » construites en pellicule 35 mm et sa passion pour les chats.

Conceptuellement, l’exposition se termine par ‘Le Tombeau de Zgougou’, une installation dédiée au plus aimé de ses félins, mais il suffit de parcourir quelques rues pour pénétrer à nouveau dans l’univers Varda grâce à la rétrospective qui lui est consacrée par la Filmoteca de Catalunya. Au programme, le documentaire ‘Viva Varda !’ et les films ‘Cléo de 5 à 7’, ‘Les Créatures’, ‘Pas de toit ni de loi’, ‘Jacquot de Nantes’, ‘Les Glaneurs et le Glaneur’ et ‘L’un chante, l’autre pas’.



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