L’accordéoniste domératois Sébastien Perrin, star des bals musette (Allier)

L’accordéoniste domératois Sébastien Perrin, star des bals musette (Allier)

L’accordéoniste Sébastien Perrin se garde bien de tels qualificatifs ou de surnoms superlatifs. L’animateur star des bals musette, lui ? « Oh non, je ne m’embarrasse pas de tout ça », commente le Domératois de 42 ans, rencontré chez lui, au Boulevard Studio, à Domérat.

Un orchestre depuis vingt-sept ans, un studio depuis 2005

Pourtant, c’est un peu le cas. Son visage est connu, placardé un peu partout dans le secteur montluçonnnais à chaque fois qu’un comité des fêtes ou une association organise un repas dansant. Son talent est reconnu, s’exprimant dans son orchestre éponyme, depuis vingt-sept ans.Photo Cécile Champagnat

À lui tout seul, discrètement, dans son coin, il a fait construire son local d’enregistrement en zone de Châteaugay, en 2005. Les immeubles ont poussé depuis autour de son bâtiment de 200 mètres carrés, auquel est accolée une maison. Celle-ci permet d’héberger les musiciens qui viennent travailler là, sur plusieurs jours. Ils sont de toute la France.

Des pointures de l’instrument sont passées dans les murs de la maison de production, et continuent aujourd’hui de profiter des équipements du lieu. « On a régulièrement des champions du monde de l’accordéon. »

La revanche des années collège

Sébastien Perrin n’en fait pas la publicité. C’est un petit milieu, qui souffre d’une image poussiéreuse. Pour ne pas dire ringarde. L’intéressé ne s’en offusque pas. De cela aussi, il en fait peu de cas :

Ça a été difficile pour moi au collège. C’est là que je passais mes concours européens de musique. On se moquait de moi. Mais j’ai pris ma revanche. Dès que j’ai arrêté l’école, j’ai commencé comme intermittent. Aujourd’hui encore, on n’est pas reconnus. On est un petit orchestre de Bougnats. Ce n’est pas grave.

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Près de mille compositions enregistrées à la Sacem

Le musicien possède près de mille compositions à son actif. « J’ai fait le compte dernièrement avec la Sacem. » Cela représente une trentaine d’albums. Le dernier, la fête rapidedoit avoir sa version DVD en début d’année 2023. Il a déjà une vingtaine de captations vidéos de ses disques :

On les vend lors des bals mais c’est aussi pour les gens qui ne peuvent plus danser et qui aiment ça. C’est pour ça que l’orchestre est connu un peu partout en France. On est entrés dans les maisons, sourit Sébastien Perrin. Lors de vacances en Normandie récemment, un monsieur m’a interpellé en ville. Il m’a dit “j’ai des DVD de vous. On passe de bons moments en famille”. C’est marrant, ça fait plaisir.

Il n’en faut pas plus au musicien, sur scène tous les week-ends ou presque depuis ses seize ans. Cependant, la période de Covid a été dure. « Je me suis retrouvé les dimanches à la maison. Ça ne m’arrivait jamais. C’était bizarre. »

La scène tous les week-ends ou presque

Les dates ont repris depuis. Il était à Désertines le 23 octobre. Il sera à Saint-Amand-Montrond (Cher) le 30 octobre. « Le 1er novembre, l’orchestre est à Cheniers, en Creuse. On accompagne un autre accordéoniste. Et puis on va à Tulle, Orléans, dans les Charentes… »

Jamais seul. « Il y en a qui joue en solo avec un ordinateur. J’ai essayé. Ce n’est pas pour moi. » La musique, pour lui, c’est « un partage ». Le batteur est Mickhaël Meurs, avec lequel il a fait ses premières armes. Il est de Désertines. À la gratte depuis vingt ans, c’est Gabriel Dagois, de Chambérat. Le chanteur est de Cahors. C’est Éric Coudon.

À quatre, parfois plus selon les nécessités, ils divertissent « les Tamalous, notre public, ces retraités qu’on fait danser ». C’est sportif, il ne faut pas croire : les sets durent cinq heures en moyenne, avec des compos et reprises de chansons contemporaines, de Kendji aux années 80 :

On passe du disco à la bourrée. J’adore. Ça marche très bien. Le musette d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui de l’après-guerre.

L’accordéon, un instrument qui suit son temps

Il est aussi différent de celui qu’il a connu quand il a démarré. Ses premiers cours démarrent à l’âge de six ans :

Mon père et mon grand-père jouent en amateur. J’ai appris avec Paul Magnin. C’est lui qui m’a transmis l’envie de faire danser les gens. J’ai fait plein de concours nationaux et internationaux. J’ai toujours voulu faire de l’accordéon mon métier. C’est un bel instrument, sur lequel on peut réunir toutes les générations. On l’entend accompagner les chanteurs actuels.

Il est maître dans le tango. Les Ogres de Barback ou la Rue Kétanou le mettent au centre de leur répertoire. On le trouve même dans le rap. Populaire par excellence.

Une quinzaine de concerts au 109 de Montluçon (Allier) jusqu’à janvier 2023

Seher turkmène
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